Schröder appelle Berlin à ne pas céder à la course aux armements au sein l’OTAN
L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder a critiqué la décision de l’OTAN d’envoyer en Pologne et dans les pays baltes 4 000 militaires et précisé qu’il serait préférable de restaurer les relations avec la Russie au lieu de les aggraver.
L'ancien chef du gouvernement allemand des années 1998-2005, Gerhard Schröder, a déclaré dans une interview accordée au journal Sueddeutsche Zeitung, que les actions de l’OTAN, notamment ses manœuvres et l’envoi de militaires à la frontière est de l’Europe n’aboutirait qu’à «la course aux armements avec la Russie».
Gerhard Schröder über Russland – "Putin hat nie versucht, mich über den Tisch zu ziehen" https://t.co/BIiszdvOQ6pic.twitter.com/XhoR6JZPpl
— Trending Russia News (@Russializer) 18 juin 2016
En ce qui concerne la «menace russe» dont les membres de l’OTAN parlent souvent pour justifier leur présence dans l’Est de l’Europe, Gerhard Schröder a souligné que l’idée d'une possible conquête de territoires européens par les Russes ne faisait «pas de sens».
L'Allemagne, selon lui, doit chercher à ne pas réduire à néant les acquis de l'ancien chancelier Willy Brandt, qui avait joué un grand rôle dans la construction des relations russo-allemandes.
L’#OTAN confirme le renforcement de ses bataillons aux frontières de la #Russiehttps://t.co/7MmU7DLTmTpic.twitter.com/hQExcJIgFw
— RT France (@RTenfrancais) 15 juin 2016
«Berlin doit essayer de ne pas perdre l'avantage de ses relations géopolitiques et économiques avec la Russie. Il est important de coopérer avec Moscou», a-t-il conclu, en ajoutant qu’il serait préférable pour l’Europe de lever des sanctions imposées à la Russie.
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Gerhard Schröder n’est pas le premier à critiquer la politique menée par l’alliance atlantique. Le 18 juin, le ministre des Affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, a également appelé au dialogue et à la coopération avec la Russie en précisant qu'opposer une «politique de dissuasion» à Moscou et ne se concentrer que sur «l’aspect militaire» ne mènerait qu’à un «danger mortel» et à «une nouvelle confrontation».