Grande-Bretagne : le meurtre de Jo Cox provoque la suspension de la campagne sur le Brexit
A quelques jours du référendum, partisans et opposants au Brexit ont décidé de suspendre la campagne après l'assassinat de la députée travailliste pro-UE poignardée et abattue le 16 juin, à Bristall, dans le Nord de l’Angleterre.
«Profonde tristesse pour Jo Cox et le peuple britannique. A travers elle, notre idéal démocratique a été visé. Ne jamais l’accepter !», a twitté le Premier ministre conservateur David Cameron après l’assassinat de Jo Cox, députée travailliste, partisane du maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne (UE).
Le chef du Parti travailliste, Jeremy Corbyn a déploré la perte d’une femme et d’une parlementaire merveilleuse, soulignant qu’elle était décédée dans l’exercice de ses obligation publiques qui sont au cœur de la démocratie, «écoutant et représentant les personnes qui l’avaient élue pour les représenter».
Au soir de ce crime atroce qui s’est produit dans un contexte extrêmement tendu – un sondage du 16 juin publié par le Financial Times montre que les partisans du Brexit sont légèrement en tête avec 48% des intentions de vote contre 43% aux partisans du statu quo – c’est toute la classe politique britannique qui est sous le choc. Des témoins auraient entendu l’assaillant de Jo Cox s’écrier Britain first (en français, la Grande-Bretagne d’abord) au moment où il lui portait les coups qui allaient s’avérer fatals.
Les mots du mari de Jo Cox, assassinée au son de "Britain first" car pro-européenne et pro-réfugiés. #JoCoxpic.twitter.com/ipudKiXlAh
— Maël Rannou (@MaelRannou) 16 juin 2016
A quelques jours du référendum qui aura lieu le 23 juin, les deux camps ont ainsi décidé de suspendre la campagne pour une durée de 24 heures. Le Premier ministre a notamment décidé de repousser la visite historique qu’il devait effectuer à Gibraltar, enclave britannique à l’extrême sud de l’Espagne, pour convaincre les électeurs de ne pas tourner le dos à l’UE.
En France, le président François Hollande a témoigné de sa profonde émotion et adressé son entière solidarité au peuple britannique tandis que Manuel Valls a exprimé sa profonde tristesse, soulignant qu’à travers elle, c’est l’idéal démocratique qui était visé.