Pays-Bas : le nouveau rapport d’enquête sur le crash du MH17 précise la méthodologie employée
L’équipe d’enquête conjointe qui a pour mission de mettre au jour les circonstances autour du crash du MH17, a publié un rapport détaillant les méthodes utilisées dans le cadre de leur investigation. Les conclusions finales seront rendues en automne.
Le rapport sur le travail de la Joint Investigation Team (JIT), l’équipe d’enquête conjointe, a été publié sur le site internet du parquet des Pays-Bas. La semaine dernière, ce rapport détaillant les axes sur lesquels les enquêteurs travaillent, a été envoyé aux proches des victimes de la tragédie.
Sur la base aérienne néerlandaise deGilze-Rijen, les experts assemblent pièce par pièce, tel un gigantesque puzzle, le fuselage du Boeing qui s’est écrasé dans le Donbass, afin d’établir les causes de la catastrophe. Ils tentent également de retrouver les débris du missile qui a supposément abattu l’avion.
Le bureau de la JIT à Kiev a recruté des policiers parlant le russe et l’ukrainien. Ces employés écoutent les conversations téléphoniques enregistrées avant, pendant et après le crash de l’avion, afin trouver des indices et pour définir leur importance pour l’enquête, note le rapport.
On rappelle dans la publication que les représentants du groupe d’enquête se sont déplacés l’été dernier dans la région du crash dans l’Est de l’Ukraine et ont ramassé des échantillons de sol dans tous les endroits d’où le lancement aurait été susceptible d’avoir eu lieu. Les experts espèrent que l’analyse chimique de ces échantillons apportera son lot de réponses.
De plus, les enquêteurs ont conduit une analyse technique du réseau téléphonique et destours de télécommunications dans plusieurs localités du Donbass. Ils n’ont cependant pas réussi à accéder aux installations présentes sur le territoire de la République autoproclamée de Lougansk, lit-on dans le rapport qui ne précise pas quel type d’analyse a été planifié et pour quel but.
On indique aussi que les enquêteurs ont obtenu un exemple de missile BOUK qu’ils ont disséqué pour comprendre de quoi il était composé.
Abattu de façon involontaire ?
Les enquêteurs précisent que les questions auxquelles ils veulent trouver des réponses consistent à définir quelle arme a été utilisée, par qui, d’où le lancement a été réalisé, de quelle manière l’avion a été détruit et si il a été abattu intentionnellement ou pas.
«Partial et truffé d'oublis» : MH17, une nouvelle attaque de Moscou au rapport officiel https://t.co/3jUy10Rf45pic.twitter.com/6oLjCiwVx1
— RT France (@RTenfrancais) 20 janvier 2016
Vendredi, l’équipe d’enquête conjointe qui comprend des spécialistes néerlandais, australiens, malaisiens, belges et ukrainiens a publié un communiqué indiquant que les résultats de leur travail ne seront pas rendus publics avant cet automne. L’année dernière, le rapport sur le crash du MH17 présenté par le Conseil de sécurité néerlandais a conclu que l’avion a été abattu par un missile BOUK.
Le vol MH17 de la Malaysia Airlines a été abattu au-dessus de l'Est de l'Ukraine le 17 juillet 2014, tuant les 298 personnes présentes à bord. La majorité d'entre elles étaient des citoyens des Pays-Bas.
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