Des milliers de manifestants pro-démocratie ont défilé en Pologne aux côtés d'anciens présidents

Deux anciens présidents polonais ont donné le rythme à environ 50 000 personnesqui ont défilé à Varsovie samedi 4 mai pour commémorer la fin du communisme, il y a 27 ans, et manifester contre les tendances d’extrême droite du gouvernement actuel.
En tête du cortège, sur lequel flottaient de nombreux drapeaux européens et polonais, avaient pris place les anciens présidents Bronislaw Komorowski du parti centriste et Aleksander Kwasniewski de la gauche, pour rappeler aux gens leur attachement à la liberté et à la démocratie qu’ils ont gagné le 4 juin 1989. Ce jour-là, la Pologne a connu ses premières élections partiellement libres, qui ont participé à la chute du régime communiste.
Covering huge anti-Govt demonstration in #Warsaw, #Poland for @AJEnglish. Thousands march to Constitutional Square pic.twitter.com/zFnhOkBmsZ
— Mohammed Jamjoom (@MIJamjoom) 4 июня 2016 г.
«Nous voulons une Pologne libre puisque nous nous sommes battus pour cela, nous en avons rêvé et nous l’avons construite», a clamé Bronislaw Komorowski face à la foule.
Ponownie daliśmy radę - Marsz #KOD Wszyscy dla Wolności #4czerwca 🇵🇱🇪🇺✌️👍 @_Nowoczesna@Kom_Obr_Dempic.twitter.com/bJ37TItKR9
— Bartosz Szymanski (@bart_szymanski) 4 июня 2016 г.
Le défilé organisé par le Comité pour la défense de la démocratie (KOD), mouvement né de l'opposition aux réformes conduites par le parti Loi et Justice au pouvoir depuis novembre, a rassemblé quelque 50 000 personnes à Varsovie, selon les autorités.
I love Warszawo-dziś 4 czerwca ku Wolności ! pic.twitter.com/O5QNirzELb
— ,,Polska w ruinie (@Polskawruinie1) 4 июня 2016 г.
Les mesures du gouvernement actuel ont rendu tendues les relations de la Pologne avec l’Union européenne et les Etats-Unis et ont provoqué le mécontentement d'une partie de la population. Mais le parti au pouvoir insiste sur le fait qu’il a reçu son mandat d'une majorité d'électeurs.
Le gouvernement s’est concentré sur l’aide à ceux qui ont été laissés sur le bord du chemin de la croissance économique polonaise et a augmenté son contrôle des institutions d’Etat. Cette action a paralysé le Tribunal constitutionnel du pays et a mis sous contrôle les médias détenus par l’Etat et a augmenté les pouvoirs de surveillance de la police.