De la droite à la gauche, hommage unanime après la mort du légendaire boxeur Mohamed Ali

De la droite à la gauche, hommage unanime après la mort du légendaire boxeur Mohamed Ali Source: Reuters
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La légende de la boxe Mohamed Ali est décédée vendredi 3 mai à l'âge de 74 ans à Phoenix (Arizona), après un combat de 32 ans contre la maladie de Parkinson. Politiques, sportifs et philosophes du monde entier se sont empressés de saluer sa mémoire.

L’ancien champion du monde des poids lourds a été hospitalisé jeudi pour soigner un problème respiratoire. Le jour suivant, les membres de la famille proches de la vedette sportive ont fait savoir à l’agence d’information AP que son état était plus grave que prévu.

Mohamed Ali a laissé derrière lui sa femme Lonnie Williams et neuf enfants, dont deux fils et sept filles de ses trois mariages sur quatre.

Lors de sa carrière professionnelle, le maître mondial incontesté de la catégorie-reine des lourds, a reçu un surnom «The Greatest» (Le plus grand).

En 1984, à l’âge de 44 ans, trois ans après sa retraite sportive, les médecins lui ont diagnostiqué la maladie de Parkinson, affection dégénérative qui résulte de la mort lente et progressive de neurones du cerveau. C’est la cause pour laquelle il a créé une fondation, le Muhammad Ali Parkinson Center.

A côté de ses réussites sur le ring, Muhammad Ali est devenu célèbre en tant que champion de la communauté noire, aussi pour ses discours de motivation et son esprit acéré. Parmi ses citations les plus célèbres figurent : «Vole comme un papillon, je pique comme une abeille» et «L'homme qui voit à 50 ans le monde comme il le voyait à 20 a gaspillé 30 ans de sa vie».

Né à Louisville, dans le Kentucky, sous le nom de Cassius Clay, il a pris le nom de Mohamed Ali en 1975 ans après s'être converti à l'islam.

Le boxer est devenu aussi célèbre pour ses remarques prédisant souvent à quel round son adversaire tombera à terre.

La légende de la boxe s’est aussi heurtée à un autre adversaire très puissant dans les années 60. Il a choqué les Etats-Unis en 1967 en refusant de faire son service militaire et de partir faire la guerre du Vietnam, en raison de ses convictions religieuses.

«Ma conscience ne me permettra pas de tuer mon frère ou les personnes pauvres et affamées dans la boue pour la grande puissance des Etats-Unis», a-t-il annoncé à l’époque.

«Et les abattre pour quelle raison ? Ils ne m’ont jamais traité de nègre, ils ne m’ont jamais lynché, ils n’ont pas volé ma nationalité, ni violé ou tué ma mère et mon père… Comment puis-je tuer les pauvres gens ? Juste, emmène-moi à la prison», a expliqué Ali dans une interview diffusée à la télé.

Son refus de la guerre a fait de lui un symbole de la dissidence au moment où plusieurs personnes ont soutenu l’implication américaine dans le Sud-Est asiatique.

La décision a attiré l’attention de plusieurs détracteurs et il a été privé de ses titres et interdit de boxer. Le boxer a aussi reçu cinq ans de prison pour éviter le service militaire. 

Trois ans et demi plus tard, les accusations à son encontre ont été abandonnées.

En 1974, il redevient champion du monde, réunifiant les titres WBA et WBC lors de sa victoire par KO [8ème round] sur George Foreman lors du «combat dans la jungle» à Kinshasa au Zaïre [aujourd'hui République démocratique du Congo].

Il avait perdu son titre aux points face à Leon Spinks le 15 février 1978 et l'avait récupéré en prenant sa revanche le 15 septembre de la même année.

Il avait terminé sa carrière professionnelle sur une défaite aux points face à Trevor Berbick, le 11 décembre 1981 au Queen Elizabeth Sports Centre de Nassau. Il a raccroché ses gants avec un palmarès de 56 victoires dont 37 avant la limite, et cinq défaites.

Sportifs, philosophes et politiques : partout dans le monde, les hommages se succèdent

En France, les messages de condoléances se sont multipliés sur les réseaux sociaux après la mort de la légende, et ce dans tous les domaines de la société.

Alors que le défenseur de l’équipe de France de football Eliaquim Mangala et son compère Rio Mavuba disaient combien ils avaient été inspirés par le boxeur, des hommes et femmes politiques de tous bords ont eux aussi rendu hommage.

Du côté des Républicains, le maire de Nice Christian Estrosi a salué une dernière fois Mohamed Ali, assurant qu’il «restera "le plus grand"». 

L’ancienne ministre des Sports de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, y est, elle aussi, allée de sa citation. 

Chez les socialistes, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a déploré que «l'icône des insoumis du Vietnam et des minorités n'est plus».

A sa gauche, Eric Coquerel, conseiller régional d’Ile-de-France pour le Parti de gauche, s’est également fendu d’un tweet commémoratif : «Lui ne s'est pas contenté de révolutionner son sport, Il a fait de son sport une révolution. Il est le seul».

Autre personnalité bien connue du débat français, le philosophe et islamologue Tariq Ramadan a salué la mémoire du légendaire boxeur.

A l’international, le monde du sport a partagé sa tristesse, avec notamment des messages de célèbres boxeurs américains tels que Mike Tyson et Floyd Mayweather, qui a déclaré sur la chaîne américaine Fox News que «la communauté noire partout dans le monde, les noirs partout dans le monde, avaient besoin de lui. Il était notre voix. Il la voix qui m’a permis d’être là où je suis aujourd’hui».

Le monde du football, avec des icônes telles que le brésilien Pelé ou le britannique David Beckham ont également rendu hommage, de même que le champion de Formule 1 Lewis Hamilton.

La politique s’en est également mêlée puisque le Premier ministre britannique David Cameron a tweeté : «Mohamed Ali n’était pas seulement un champion sur le ring – il était un champion des droits civiques et un modèle pour tellement de personnes».

Le pasteur américain Jesse Jackson, figure du mouvement pour les droits civiques aux Etats-Unis (dans lequel Ali était lui aussi engagé), a lui écrit : «Lorsque les champions gagnent, ils montent sur les épaules des gens. Lorsque Mohamed Ali gagnait, NOUS montions sur SES épaules».

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