Exercices de l’OTAN : Washington envoie trois bombardiers B-52 en Europe
Le commandement stratégique américain STRATCOM a annoncé son intention d’envoyer trois bombardiers lourds américains B-52 Stratofortress pour qu’ils prennent part à deux séries de manœuvres de l’OTAN en juin.
Le service de presse de STRATCOM a déclaré que trois de ses bombardiers décolleraient de la base aérienne de Minot, située dans le Dakota du Nord, pour voler à destination de la base britannique de Fairford. Ils doivent participer aux exercices BALTOPS et Saber Strike de l’OTAN, dans les pays baltes.
Cette année, les manœuvres BALTOPS réuniront plus de 6 000 militaires de 15 pays membres de l’OTAN ainsi que des soldats suédois et finlandais pour une période allant du 3 au 19 juin. D’après les déclarations de leurs organisateurs, ces exercices maritimes ont pour but de préparer la défense de la région balte de potentielles menaces.
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«La participation des bombardiers américains auxopérations internationales améliore l’aptitude et le savoir-faire des forces militaires des Etats-Unis et de l’OTAN, ce qui est vital pour la sécurité mondiale», a déclaré le chef du STRATCOM, l'amiral Cecil Haney.
En parallèle, l’OTAN mène un autre exercice militaire, Saber Strike, qui réunit 13 Etats membres et a débuté en Lettonie, en Lituanie et en Estonie le 27 mai et se poursuivra jusqu'au 22 juin. Les bombardiers B-52 y participeront aussi.
Le B-52 Stratofortress est un bombardier subsonique de 48,4 mètres de longueur. Il peut transporter jusqu'à 31,5 tonnes de bombes classiques, nucléaires et guidées. Dans les années 2013-2015, l’avion a subi de nombreuses améliorations pour devenir le principal bombardier de l'aviation américaine.
L’OTAN déploie de plus en plus des forces militaires dans les pays baltes et d’autres pays situés près de la frontière russe, sous prétexte du renfoncement des pays d’Europe de l’est face à «l’agression russe».
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La prétendue agression russe serait illustrée par l’exemple de la Crimée, qui a fait sécession de l’Ukraine après le coup d’Etat de Kiev en 2014. La région, précédemment ukrainienne, avait voté en 2014 par référendum son rattachement à la Russie, ce qui avait été immédiatement qualifié par Kiev et ses alliés étrangers d’«annexion illégale» obtenue par la force militaire.
Moscou avait rejeté ce raisonnement, estimant que l’alliance profitait de la crise politique en Ukraine pour justifier son existence en jouant la carte habituelle de la menace russe.
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