Poutine : la Russie est forcée de parer à la menace posée par le bouclier antimissile de l’OTAN
Suite au déploiement du système de défense antimissile américain en Europe, le président russe a annoncé que la Russie se voit contrainte d’étudier les moyens de neutraliser ces menaces à la sécurité nationale.
La présence du bouclier antimissile en Europe représente une évidente violation des traités russo-américains, a fait savoir Vladimir Poutine lors d’une réunion avec des responsables militaires du pays, ajoutant que les installations antimissile pouvaient facilement être converties en bases pouvant tirer des missiles de courte et moyenne portée.
L'inquiétude de #Moscou quant à l'ouverture d’une base de l'#OTAN en #Roumaniehttps://t.co/P3bXW2HDXSpic.twitter.com/MetogrHTCf
— RT France (@RTenfrancais) 12 mai 2016
Le bouclier américain antimissile en Europe n’est qu’un pas de plus dans la hausse des tensions internationales et le lancement d’une nouvelle course aux armements, a-t-il signalé.
«Nous n’allons pas être entraînés dans cette course. Nous poursuivons notre propre voie. Nous travaillerons de façon très précise sans dépasser les plans visant à financer le rééquipement de notre armée et de la marine, ce qui était déjà prévu pour les prochaines années. Mais nous allons faire des corrections à ces plans afin de neutraliser les menaces croissantes posées à la sécurité de la Russie», a noté le dirigeant russe.
«Des développements récents indiquent que la situation n’évolue pas dans le bon sens. Malheureusement cela empire. Je parle du lancement d’une station radar en Roumanie comme un des éléments de l'imminent programme de défense antimissile», a-t-il conclu.
Le président Poutine a rappelé que la Russie faisait beaucoup d’efforts pour maintenir un équilibre des pouvoirs, afin d’éviter l’éclatement de conflits à grande échelle.
L’annonce intervient un jour après l’inauguration par l’OTAN de la base de défense antimissile de Deveselu, en Roumanie, menant à bien le projet de construction d’un bouclier en Europe de l’Est, annoncé en premier par le président George W. Bush en 2007.