HRW appelle Kiev à lever les sanctions contre 17 journalistes russes
«Les autorités ukrainiennes doivent lever les restrictions contre 17 journalistes russes», déclare dans un communiqué, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch.
«Prendre des mesures agressives contre la liberté d’expression dans les médias, c’est une réponse impropre et inacceptable à tous les désaccords que le gouvernement ukrainien peut avoir avec la couverture de la situation en Ukraine par les médias russes», a déclaré une chercheuse de Human Rights Watch, Tanya Cooper. Elle commentait les mesures de sanctions décrétées par le président ukrainien Petro Porochenko contre des dirigeants de médias russes, parmi lesquels la rédactrice en chef de RT Margarita Simonian, le directeur général de la chaîne de télévision russe «Pierviy Kanal» (La première chaîne) Constantin Ernst et le directeur général de l’agence de presse TASS Sergueï Mikhaïlov.
Quand les journalistes «deviennent une cible», cela favorise la censure, estime Tanya Cooper. «L’UE et les Etats-Unis doivent montrer qu’ils ne soutiennent pas les sanctions contre les journalistes en Ukraine», a-t-elle ajouté.
Un site nationaliste ukrainien publie 1 nouvelle liste de journalistes accrédités à #Donetskhttps://t.co/WbmRFDz2Xcpic.twitter.com/5jlTpxpuyM
— RT France (@RTenfrancais) 24 mai 2016
De son côté, le quotidien américain The New York Times accuse Kiev de mener une guerre contre les journalistes. C’est la réaction du journaliste Ian Bateson à la publication par le site ukrainien «Mirotvorets» (Pacificateur) des données personnelles des correspondants qui ont été accrédités dans la République autoproclamée de Donetsk. «Maintenant l’Ukraine m’a estampillé comme un complice des terroristes», s’insurge l’auteur de l’article.