Le parti allemand d'extrême-droite AfD commence à vendre des nounours pour son financement
L'AfD innove en matière de marketing et mise en marché de son image : sur son site web, il lance la vente des «Gummy bears», les fameux nounours gélatineux, pour récolter des fonds, dans une initiative qui n'est pas au goût de tout le monde.
Vendus sous la mention «Discover the sweet side of the AfD» (Découvrez la facette tendre de l'AfD, ndlr), les petits oursons sucrés sont en vente sur le site web du parti, auprès de différents objet comme les t-shirts, les stylos et les ballons, dans une opération marketing visant à renflouer la cagnotte du parti.
Les oursons miniatures d'extrême-droite sont l'objet le plus onéreux offert sur le site et viennent en gros paquets de 500, au coût de 60 euros chacun. Or, comme pour élire l'AfD, vous devez être bien certains que vous les aimerez toujours dans 5 ans! L'opération a déclenché une vague d'hilarité chez les internautes allemands...
@JochenArntz@Zett und die Gummibärchen sind wahrscheinlich alle weiß oder?
— Lucas (@suit_dude) 26 mai 2016
[Traduction : Et les nounours sont probablement tous «blancs»?]
Irgendwann wird "Pegida" bemerken, das die Gummibärchen in den Tüten bunt gemischt sind.
— Jörg Stegemann (@stegemann4) 25 mai 2016
Oh! Oh! Oh! Das geht ja nun mal gar nicht.
[Traduction : À un certain moment, Pégida se rendra compte que les nounours sont de couleurs mêlées dans le sac. Oh, oh, ça ne marche pas!]
L'opération marketing est d'abord et avant tout pécuniaire et s'inscrit dans la longue liste de moyens non-traditionnels de sources de financement du parti d'extrême-droite. Après avoir amassé des profits substantiels en revendant de l'or à un prix légèrement plus élevé que le marché par le biais d'une boutique en-ligne, une loi est venue mettre un terme aux profits de cette activité.
Puis l'AfD s'était tourné vers l'extorsion, en forçant un candidat potentiel de la Saxonie à faire une donation au parti, s'il voulait se présenter. Le candidat avait d'ailleurs vu son nom rayé de la liste après son refus d'obtempérer. Cette histoire pourrait d'ailleurs envoyer la co-fondatrice du parti, Frauke Petry, croupir en prison pour parjure, puisqu'elle a affirmé que cette donation était «purement volontaire».