Italie : contre-offensive immédiate après l'adoption de l'union gay
- Avec AFP
Des élus de plusieurs partis de droite et du centre ont lancé jeudi une contre-offensive, au lendemain de l'adoption de la loi créant une union civile pour les couples de même sexe en Italie, qu'ils espèrent faire abroger par référendum.
«Nous n'avons pas pu nous exprimer au Parlement, même pas voter un seul amendement. Il est temps que la parole revienne à la rue et au peuple», a expliqué à la presse Eugenia Roccella, députée du parti de centre-droit Idea.
Italian right seeks referendum to overturn gay unions law - https://t.co/tR2rgXV953#unionicivili#Italy#LGBTpic.twitter.com/Mh9Vl1SiDU
— The Local Italy (@TheLocalItaly) 12 мая 2016 г.
La colère des élus porte aussi bien sur le contenu du texte que sur le choix du gouvernement de centre-gauche de Matteo Renzi d'engager sa responsabilité, devant le Sénat comme devant les députés, pour accélérer la procédure.
Ce projet de référendum abrogatif n'est pas suspensif et reste compliqué : il faut réunir cinq conseils régionaux ou 500 000 signatures, puis obtenir l'aval de la cour de Cassation et de la cour Constitutionnelle et enfin s'assurer d'un quorum de plus de 50% de participation le jour du vote.
«J'espère bien que le référendum aura lieu, parce que nous allons le gagner et il sera le viatique pour arriver vite et bien à la pleine égalité», a répondu Monica Cirinnà, la sénatrice démocrate qui a porté le texte pour les unions gays et qui espère que cette consultation populaire puisse se retourner comme un boomerang contre ses promoteurs et permettre l'adoption d'un texte plus large, autorisant notamment l'adoption.
Les organisateurs des vastes manifestations pro-familles traditionnelles de ces derniers mois ont pour leur part commencé, sous forme de vengeance annoncée contre le chef du gouvernement, à se mobiliser pour le «non» au référendum sur la réforme constitutionnelle prévu en octobre et sur lequel Matteo Renzi joue son avenir politique.
Les espoirs des opposants portent surtout sur de possibles recours en justice, au motif, par exemple, que l'union civile est un mariage déguisé alors que la Constitution stipule que le mariage a lieu entre un homme et une femme.