Un chef rebelle ayant participé au génocide du Rwanda arrêté à Goma et transféré à Kinshasa

Un chef rebelle ayant participé au génocide du Rwanda arrêté à Goma et transféré à Kinshasa© Finbarr O'Reilly Source: Reuters
Un combattant des FDRL
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Léopold Mujyambere, l’un des chefs des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) – groupe rebelle agissant aussi en République démocratique du Congo et lié au génocide rwandais de 1994 –a été arrêté à Goma et transféré à Kinshasa.

C’est à Goma, le 2 mai, que Léopold Mujyambere a été arrêté de manière fortuite. Cette ville est située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), région régulièrement placée sous les projecteurs pour les violences armées qui s’y déroulent et les groupes armés qui y pullulent, notamment dans le Nord-Kivu. C’est lors d’un contrôle de routine qu’il a été reconnu et interpellé, avant d’être transféré à Kinshasa le 5 mai, a fait savoir le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende.

C’est le deuxième chef des FDLR, et par ailleurs le numéro 2 du groupe, à être ainsi arrêté en l’espace de trois mois. Sa capture fait suite à celle de de Ladislas Ntaganzwa, en mars dernier. Les plus anciens membres de ce groupe, composé principalement de Hutus, sont poursuivis et recherchés pour leur rôle actif lors du génocide de 1994 contre les Tutsis au Rwanda.

La présence de ces groupes rebelles comprenant des génocidaires est régulièrement prétexte à des interventions armées du Rwanda en RDC. De ce fait, la capture de ce chef rebelle qui avait été chassé du Rwanda par le président rwandais, Paul Kagamé lors de sa prise de pouvoir à Kigali en 1994 lorsqu’il mit fin au génocide, est considérée comme «un pas dans la bonne direction», selon les déclarations du ministre de la Justice rwandais, Johnston Busingye.

Le sort de Léopold Mujyambere reste incertain. Il pourrait être jugé à Kinshasa, mais aussi transféré au Rwanda par les autorités de la RDC, comme ce fut le cas de Ladislas Ntaganzwa, qui a été transféré à Kigali, après avoir été remis au Comité de suivi des tribunaux pénaux internationaux.

Depuis février 2015, les forces armées de la RDC sont engagées dans des opérations ayant pour but déclaré de rétablir l’ordre et la sécurité dans les régions de l’est du pays. Elles ont annoncé s’être lancées dans une vaste offensive en vue de mettre fin aux exactions des FDLR. La présence de ces groupes rebelles est de nature à exacerber les tensions entre Kigali et Kinshasa, et la lutte contre ceux-ci est devenue une priorité de la RDC pour apaiser les tensions dans la région.

Le génocide rwandais avait fait plus de 800 000 morts entre avril et juillet 1994. Après la fin du conflit et la prise du pouvoir par Paul Kagamé et son Front patriotique rwandais (Tutsis), de nombreux anciens génocidaires Hutus avaient trouvé refuge dans les régions de l’est de la RDC. Ils continuent depuis à alimenter des conflits armés et à violer les droits de l’homme selon l’ONU, défiant les autorités des deux pays – en lutte contre Kigali et agissant en RDC – tout en terrorisant les populations locales.

Lire aussi : Le gouvernement congolais tourne le dos aux victimes du viol

 

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