L’ex-Premier ministre belge Elio Di Rupo s’en prend au gouvernement qui «obéit aux grands patrons»

Lors de son traditionnel discours du 1er mai à Mons, le chef du Parti socialiste belge, au pouvoir de 2011 à 2014, a attaqué l’actuel gouvernement de droite, l’accusant de vouloir réduire «sans vergogne les droits des travailleurs».
Elio Di Rupo a assuré vouloir réduire le temps de travail et ramener l’âge légal de la retraite à 65 ans, contre 67 aujourd'hui, en laissant toutefois la liberté à ceux qui le souhaitent de prendre leur retraite plus tard.
Il a ensuite vivement critiqué le «gouvernement MR/N-VA» [centre droit/droite populiste], qu’il a accusé d’obéir «aux grands patrons» en restaurant la semaine des 45 heures de travail.
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— Elio Di Rupo (@eliodirupo) 1 mai 2016
Il s’en est ensuite pris au faible taux d’imposition dont bénéficient les 18 plus grandes multinationales de Belgique, qui ont payé 190 millions d’euros d’impôts en 2015 pour un bénéfice de 6,25 milliards d’euros, soit une moyenne de 3%.
Evoquant les traités de libre-échange CETA, avec le Canada, et TTIP, avec les Etats-Unis, il a martelé : «Je le dis et je le redis avec force, pour les socialistes, c'est non à ces traités», ajoutant croire à une «alternative socialiste» pour le pays.
1er Mai: Elio Di Rupo attaque le gouvernement qui "obéit aux grands patrons" https://t.co/RiDhMY2reP
— RTBF info (@RTBFinfo) 1 mai 2016
La semaine passée, le parlement de Wallonie a voté une proposition de résolution pour empêcher le gouvernement wallon d’accorder les pleins pouvoirs au gouvernement fédéral de Belgique pour signer le CETA. La proposition avait été approuvée par les députés socialistes, cdH (centre), Ecologistes et PTB (extrême-gauche) par 44 voix contre 22. Seuls les membres du MR (centre-droit) avaient voté contre, de même qu’un député indépendant, estimant que le traité de libre-échange était «équilibré».