Californie : face aux manifestants, Trump «se sent comme un réfugié qui traverse une frontière»
Des centaines d’opposants à Donald Trump ont manifesté à Costa Mesa en Californie en marge d'un meeting du candidat. Il a même été forcé de quitter sa voiture pour échapper à la foule furieuse.
En Californie, Donald Trump ne peut pas se vanter d’avoir bénéficié d’un accueil chaleureux. Des centaines de résidents de Costa Mesa, ville du sud de la Californie, se sont réunis devant l'hôtel de Burlingame pour l'empêcher de prononcer son discours devant ses partisans.
Les manifestants ont franchi les barricades qui avaient été érigées pour protéger l'établissement en scandant des slogans anti-Trump tels que «Trump idiot», «Va te faire enculer Trump» ou «La peur et la haine ne sont pas des qualités présidentiables» tandis que des policiers antiémeutes montaient la garde. D’après les données des forces de l'ordre, au moins une vingtaine de personnes ont été arrêtées.
#Californie : 20 manifestants anti-#Trump arrêtés lors d’affrontements avec la police https://t.co/lbQsWjS1lCpic.twitter.com/sGCHlImhsO
— RT France (@RTenfrancais) 29 avril 2016
De plus, le cortège du candidat a été bloqué sur la route car les manifestants lançaient des pierres sur les véhicules qui passaient. Ils ont même brisé les vitres d'une voiture de police et tenté d'en renverser une autre.
Protesters attempt to flip over cop car outside Donald Trump rally in Orange County, Calif. https://t.co/22iEylzJbuhttps://t.co/AXvc6iJdOB
— ABC News (@ABC) 29 avril 2016
Escorté par des agents de sécurité, Donald Trump a quitté sa voiture et traversé une arrière-cour et une clôture pour franchir la porte de l'hôtel. A son arrivée, le milliardaire a blagué en disant qu'il se sentait «comme un réfugié qui avait traversé une frontière».
«Ce n'est pas l'entrée la plus facile que j'ai faite», a-t-il plaisanté.
Le mouvement anti-Trump qui règne dans cette région est directement lié à son discours politique. Un grand nombre de ressortissants mexicains habitent en Californie et Donald Trump a annoncé qu'il comptait renvoyer les 11 millions de résidents sans-papiers des Etats-Unis, majoritairement d'origine hispanique, s'il était élu président.
L'#ONU appelle à voter contre Donald #Trump, un candidat «dangereux» https://t.co/RY6W3liCbWpic.twitter.com/icrsMmaVeY
— RT France (@RTenfrancais) 16 avril 2016
Malgré cette manifestation plutôt hostile, Donald Trump a qualifié le meeting qu'il a tenu dans l’hôtel de soirée «incroyable»... 31 000 personnes ont en effet assisté à l'événement et il n'y avait «pas de manifestants à l'intérieur».
Thank you Costa Mesa, California! 31,000 people tonight with thousands turned away. I will be back! #Trump2016pic.twitter.com/4P0tzvZn0e
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 29 avril 2016
La Californie, un état où on rafle tout ou on perd tout
Le 7 juin, la primaire républicaine aura lieu en Californie, un Etat crucial pour Donald Trump. D’après les règles, elle attribuera la quasi-totalité de ses 172 délégués au vainqueur, ce qui signifie que l'élection pourrait contribuer à couronner Donald Trump comme gagnat de l'investiture républicaine ou forcer la tenue d'une convention négociée au mois de juillet.
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