L’Australie victime d’un piratage informatique de masse, Pékin dans le viseur
- Avec AFP
Le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, a déclaré jeudi que son pays avait été la cible en 2015 d’une attaque informatique d’envergure. S’il se refuse à accuser la Chine, d’autres prennent moins de précautions.
«Je suis en mesure de confirmer que le Bureau de météorologie a été victime d'une intrusion informatique d'envergure qui a été découverte au début de l'année dernière, et le département des services parlementaires a été la victime d'une intrusion similaire ces dernières années.» L’information est lâchée. Malcolm Turnbull a annoncé le déblocage de centaines de millions de dollars australiens pour lutter contre la cybercriminalité.
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Une information qui n’a pas calmé les journalistes présents dans la salle de Sydney où se tenait la conference de presse. En décembre dernier, le puissant Australian Broadcasting Corporation, dont dépend notamment la télévision nationale, avait accusé Pékin d’être à l’origine de ces attaques. «Je n'ai rien à ajouter», a rétorqué le Premier ministre lorsque la Chine est venue sur le tapis.
Un piratage informatique en Australie imputé à la Chine https://t.co/Z5eu6R1zC4 via @LesEchos
— Adrien (@90n) 6 décembre 2015
Une facture salée
M. Turnbull a annoncé une enveloppe de 230 millions de dollars australiens (159 millions d'euros) pour lutter contre la cybercriminalité. Celle-ci vient s'ajouter à l'allocation de 400 millions prévue dans ce domaine pour les 10 ans qui viennent. Une somme justifiée répondront les autorités. «Certaines estimations chiffrent le coup réel à 1% du PIB, soit 17 milliards de dollars australiens», a souligné le Premier ministre.
@ChatelainY "@LesEchos: L'Australie a bien subi des cyberattaques d'envergure https://t.co/NfrUHDMHf5
— JP Chaussinand (@JPChaussinand) 21 avril 2016
Des médias avaient déjà attribué en 2013 à des pirates informatiques chinois le vol des plans secrets du nouveau siège des renseignements australiens.
En 2011, les ordinateurs des Premier ministre, ministres des Affaires étrangères et de la Défense avaient été piratés. La presse affirmait que les agences de renseignement chinoises étaient soupçonnées, une information que Canberra n'avait, là encore, pas voulu commenter.