La police canadienne aurait intercepté un million de messages en utilisant une clé de cryptage
Depuis six ans, la gendarmerie canadienne posséderait une clé de cryptage du fabricant de téléphones BlackBerry qui a été utilisée pour intercepter plus d’un million de messages.
Les documents reçus par Vice News et Motherboard révèlent que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a réussi à intercepter des messages envoyés par le service de portable BlackBerry Messenger (BBM), une application de messagerie instantanée incluse sur les modèles récents de BlackBerry.
Selon les documents, la GRC dispose d’un serveur à Ottawa qui «simule un appareil qui reçoit un message destiné à un destinataire légitime». Après quoi, «le système d’interception et décryptage de BlackBerry» décrypte le message au moyen de la clé.
#WhatsApp instaure le chiffrement «de bout en bout» des messages et des appels https://t.co/418I0RDrL9pic.twitter.com/w3WQNxEUNr
— RT France (@RTenfrancais) 5 avril 2016
Dans un rapport technique rédigé par la Cour supérieur de Québec qui essaie de mesurer l’importance de la clé, la GRC a déclaré avoir obtenu «la clé qui ouvrira à leur insu la porte de la maison de tous les gens qui utilisent les services d’un opérateur».
La façon dont la police canadienne s’est procuré cette clé n’a pas encore été déterminée. La GRC et BlackBerry n’ont pas confirmé que le producteur des portables la lui avant transmise. Les deux parties se seraient opposé à la publication par la justice davantage d’informations sur les relations qu’elles entretiennent l’une avec l’autre. On ne sait pas non plus si la clé a été changée depuis ces révélations et, par extension, si la Gendarmerie continue d’intercepter les messages.
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