Evacuation des Américains présents en Turquie
Invoquant des raisons de sécurité, le Département d’Etat et le Pentagone ont ordonné l'évacuation de leur personnel, ainsi que des citoyens américains se trouvant dans les villes d’Adana, Izmir, Mugla et dans la base aérienne d’Incirlik.
Cette décision «permettra un retour des familles en toute sécurité depuis ces régions, les risques en termes de sûreté y étant de plus en plus élevés», a déclaré le commandement des forces américaines en Europe (Eucom), précisant que l’évacuation avait été discutée avec le gouvernement turc.
«Nous savons que cela est perturbant pour nos familles, mais nous devons les maintenir en sécurité», a indiqué le général Philip Breedlove, chef de l’Eucom et commandant suprême des forces de l’OTAN, dans un communiqué.
#SECDEF Carter ordered all military dependents to leave #Turkey. State Dept map shows ally assets. #NavyReadingpic.twitter.com/iWuPHaf2Bs
— Navy Reading (@NavyReading) 29 mars 2016
Pour autant, d’après les paroles du général, il ne s'agirait pas là d'une décision «permanente» et il n'y aurait pas de «menace d'attaque spécifique motivant cette décision». Ce recours à l’évacuation a pour seule origine la menace terroriste accrue à travers la Turquie : «les touristes étrangers et américains ont été explicitement visés par des organisations terroristes internationales et locales», a-t-il ainsi rappelé.
A l’heure actuelle, 770 militaires américains et leurs familles sont déployés en Turquie, et notamment dans la base aérienne au sud-est du pays. Environ 670 seront évacués. 287 animaux domestiques seront également concernés par ces évacuations. Toujours d’après les déclarations du général, les 100 militaires restants ne pourront pas quitter la base car ils accomplissent des missions essentielles.
#BarackObama aurait refusé de rencontrer Recep Tayyip #Erdoganhttps://t.co/x2J5PutJaPpic.twitter.com/uGETwJzI9L
— RT France (@RTenfrancais) 28 mars 2016
L’annonce de l’évacuation a aussi été accompagnée d’une recommandation aux citoyens américains de ne pas se rendre en Turquie pour le moment.
Il est difficile d’évaluer si l’évacuation est liée à l’activité de Daesh ou à la lutte turque contre la minorité kurde à la frontière sud-est partagée avec la Syrie et l’Irak, car les villes d’Incirlik et d’Adana se trouvent près de la frontière syrienne et les villes d’Izmir et de Mugla sont, elles, à l’ouest du pays.