La Belgique à la recherche du troisième terroriste
La police belge a déclaré avoir identifié trois des quatre kamikazes qui ont perpétré les attentats de l’aéroport de Bruxelles et du métro. Un terroriste est toujours en fuite, selon le parquet.
Les forces de sécurité belges poursuivent la recherche des présumés terroristes. Au cours de la journée, la Belgique a confirmé les noms de trois terroristes : il s’agirait des frères El Bakraoui, Khalid et Ibrahim, ainsi que Najim Laachraoui.
Khalid El Bakraoui a pérpétré l'attentat à la station de métro de Maelbeek, tandis que son frère Ibrahim, Najim Laachraoui et un autre terroriste «pas encore identifié» ont apporté des bombes dans l'aéroport de Zaventem.
La question de savoir si les trois terroristes de l'aéroport avaient des complices reste toujours ouverte. Les médias prétendent que l’enquête implique deux véhicules, une Renault Clio et une Audi S4 noire appartenant à un Limbourgeois de 22 ans, fiché depuis l’année dernière pour terrorisme par la Sûreté de l’Etat. Mais cette information n’a pas encore été confirmée par le gouvernement.
Police belge aurait révélé les noms de deux des kamikazes : les frères El Bakraoui #Zaventemhttps://t.co/J3FUksjl95pic.twitter.com/juiiaoroA5
— RT France (@RTenfrancais) 23 mars 2016
Les frères El Bakraoui étaient jusqu'ici connus des services de police pour grand banditisme
C'est le chauffeur du taxi qui a beaucoup aidé les enquêteurs. Après que les médias ont commencé à diffuser une photographie des trois suspects avec leurs chariots dans l’aéroport, il s’est présenté aux forces de l’ordre pour déclarer qu’il avait déposé les trois hommes sur les lieux de leur forfait.
Attentats de Bruxelles: le taxi qui a déposé les terroristes à l’aéroport livre leur adressehttps://t.co/WVPuZ4bp1jpic.twitter.com/QI5MTNaSZ1
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Il a précisé que ses clients n’étaient pas contents car le coffre de sa voiture était trop petit pour cinq valises, ils n'ont pu alors en prendre que trois. De plus, dans l’aéroport, ils ont refusé l’aide du chauffeur, qui voulait les aider à prendre leurs valises.
Le chauffeur, dont le nom n’a pas encore été révélé par les médias, a aussi fourni à la police l’adresse à laquelle il avait pris les terroristes, rue Max Roos à Schaerbeek.
Les forces de sécurité y ont ensuite mené une perquisition et trouvé des produits chimiques ainsi qu’un engin explosif contenant des clous et un drapeau de Daesh.
Le troisième suspect, Najim Laachraoui est en fuite
Le troisième terroriste de l'aéroport, Najim Laachraoui, a été identifié par une photo prise par les caméras de l’aéroport. Il s’est avéré qu’il est belge, âgé de 24 ans. Il était déjà connu par les services de sécurité qui savaient qu'il était en Syrie depuis 2013. Son ADN a été retrouvé sur du matériel explosif utilisé lors des attaques.
«Le troisième terroriste a aussi mis sa valise sur un chariot mais il a dû paniquer, elle n’a pas explosé», a déclaré le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw.
A l’heure actuelle, la police essaye de le trouver. Les informations quant à son arrestation, propagées par certains médias, semblent fausses car le parquet fédéral belge ne les a pas confirmées.
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Le quatrième niveau d’alerte toujours en vigueur dans la capitale belge
Le Conseil des ministres a décrété pour le deuxième jour consécutif le niveau d’alerte 4, c’est-à-dire le plus haut d’après l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), défini par une menace «sérieuse et imminente».
Le nombre de militaires mobilisés dépasse les 1 000 hommes à Bruxelles. Les transports publics fonctionnent cependant normalement, y compris le métro, à l’exception la station concernée par l’attaque où un système de navette a été mis en place.
Au moins 32 morts, près de 250 blessés
Le bilan définitif des victimes n’a pas été arrêté car le processus d’identification est encore en cours. Catherine de Bolle, commissaire générale de la police fédérale, a déclaré que l’identification des victimes est menée dans des conditions extrêmement difficiles mais suivent les standards internationaux en la matière. Des agents d’Interpol y participent également, plusieurs citoyens étrangers se trouvant parmi les victimes. Toutes les dépouilles ont été acheminées dans les hôpitaux de la capitale pour qu’y soient menés des tests ADN.