Près d'un tiers des femmes japonaises harcelées sexuellement au travail
Alors qu'une Japonaise sur trois déclare avoir été victime de harcèlement sexuel au travail, plus de la moitié de ces femmes sont victimes de commentaires sexistes occasionnellement. Ces chiffres émanent d'un rapport du gouvernement nippon.
Il s'agit du premier sondage de ce type au Japon. Dans la plupart des cas, les victimes sont invitées de façon répétée à avoir des relations sexuelles ou sont touchées de façon inappropriée. Près de 9 600 femmes entre 25 et 44 ans ont été interrogées.
Elles sont 40% à travailler actuellement ou à avoir précédemment travaillé dans un environnement où elles ont subi des contacts déplacés, tandis que pour 17% d'entre elles, il leur a été demandé de façon pressante d'avoir des relations sexuelles. Dans près de 24,1% des cas, les auteurs de ces actes sont les supérieurs hiérarchiques de ces femmes.
Une nouvelle place donnée aux femmes dans le monde du travail ?
Le sondage révèle également une réticence parmi ces femmes à se plaindre officiellement de ces traitements, elles sont 63% à dire qu'elles souffrent en silence. La plupart du temps, les femmes au Japon reçoivent des salaires plus bas et elles sont très rares à occuper des postes à responsabilité. Le Premier ministre japonais voudrait que 30% des postes à responsabilité soient occupés par des femmes d'ici 2020.
Shinzo Abe s'est fixé pour objectif de donner une nouvelle place aux femmes dans le monde du travail pour favoriser la croissance de l'économie nippone. Cette politique répond aux rapports alarmistes des économistes dont certains indiquent que sans elles, le Japon verrait son économie décliner en raison de la diminution de sa population et donc de la baisse du nombre de travailleurs.