La Russie va continuer d'aider Damas à combattre Daesh, selon le Kremlin
Le Kremlin regrette que son projet de résolution n'ait pas trouvé de soutien, a indiqué le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, qui considére toujours que les frappes visant le territoire syrien depuis la Turquie sont inadmissibles.
«Nous ne pouvons qu'exprimer nos regrets que ce projet de résolution ait été rejeté», a déclaré M. Peskov, en soulignant que la Russie poursuivrait sa politique visant «à assurer la stabilité et l'intégrité territoriale» de la Syrie.
«Le Kremlin est préoccupé par la montée des tensions à la frontière syro-turque», a-t-il indiqué, en qualifiant d'«inacceptables» les tirs d'artillerie turcs contre les milices kurdes à travers la frontière avec la Syrie.
Cette déclaration intervient alors que la France et les Etats-Unis ont rejeté vendredi un projet de résolution russe sur la Syrie et ont tenu Moscou pour responsable d'une «dangereuse escalade», juste avant des consultations au Conseil de sécurité des Nations unies.
Ce projet de résolution russe visait à condamner toutes préparations d'interventions militaires étrangères et met en garde contre les violations de la souveraineté syrienne.
La Turquie a récemment étendu ses bombardements d'artillerie à plusieurs secteurs de la province d'Alep contrôlés par les forces kurdes syriennes, qu'elle accuse d'être derrière l'attentat meurtrier du 17 février à Ankara mercredi.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé à propos de cet attentat qu'il n'avait «aucun doute» sur la responsabilité du Parti de l'union démocratique (PYD), la principale formation kurde syrienne et ses milices YPG, deux groupes qualifiés de «terroristes» par Ankara.