Un cessez-le-feu sera «difficile» selon Bachar el-Assad
Le président syrien Bachar el-Assad a estimé lundi «difficile» d'envisager le cessez-le-feu proposé par les grandes puissances et qui doit théoriquement entrer en vigueur d'ici la fin de cette semaine.
«Jusqu'à présent, ils disent qu'ils veulent un cessez-le-feu d'ici une semaine. Qui est capable de réunir toutes ces conditions en une semaine ? Personne. [...] Si une organisation terroriste refuse le cessez-le-feu, qui lui demandera des comptes ? Dans la pratique, parler [de cessez-le-feu] est difficile», a déclaré le président, cité par l'agence officielle syrienne Sana.
Il s'agit du premier commentaire officiel du chef de l'Etat syrien sur l'accord conclu entre les grandes puissances vendredi 12 février 2016 à Munich et qui prévoyait une «cessation des hostilités» d'ici une semaine, ainsi qu'un accès humanitaire immédiat aux villes assiégées. Une trêve «veut surtout dire arrêter de renforcer les positions des terroristes, les empêcher de transporter des armes ou des munitions», a ajouté Bachar el-Assad.
Lors de la réunion de Munich, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov ont décidé, en plus de la distribution d'aide humanitaire, de la mise en place d'un cessez-le-feu entre les différents protagonistes de la crise syrienne dans un intervalle d'une semaine.
M. Lavrov avait alors jugé que c'était au gouvernement et à l'opposition syrienne «de prendre les mesures nécessaires». «Nous devrons probablement user de notre influence sur les parties», avait-t-il déclaré.
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