La Grande-Bretagne envisagerait d’emprisonner tous les islamistes dans une seule prison
Qualifiée d’«Alcatraz» britannique, l’initiative controversée, qui serait dans les petits papiers du gouvernement selon le journal Daily Mail, viserait à mettre un terme à la radicalisation des détenus en regroupant les plus dangereux.
Les 131 islamistes emprisonnés pour des charges de terrorisme au Royaume-Uni seront-ils bientôt réunis dans une seule et même prison ?
L’idée peut sembler saugrenue mais elle ferait partie du plan anti-radicalisation, pas encore publié, du Secrétaire de la Justice Michael Gove, révèle le quotidien britannique.
Il s’agirait pour le gouvernement d’empêcher que les 1 000 détenus vulnérables, actuellement considérés comme à risque de radicalisation, ne soient en contact avec les prisonniers islamistes. Pour le moment ces derniers sont répartis dans six établissements carcéraux dans le pays.
Une source travaillant dans une prison, citée par le journal britannique The Times estime que la ségrégation des individus dangereux pourrait les empêcher «d’infecter d’autres détenus avec leurs conceptions». Mais de son côté, le Daily Mail craint que l'accusation d'un Guantanamo à l'anglaise ne fasse surface.
L’«Alcatraz» britannique, en référence à la prison américaine construite sur une île pour y regrouper les détenus les plus dangereux, pourrait en tout cas voir le jour, soit dans une nouvelle unité, soit dans l’une des six déjà existantes.
Le ministère de la justice nie en bloc
Si le ministre de la Justice nie que le projet soit actuellement discuté, le premier Ministre David Cameron a lui déclaré ce samedi que son pays ne pouvait pas simplement «s’asseoir» et observer le phénomène de radicalisation qui y sévit.
A British 'Alcatraz' for Islamist terrorists is being considered by David Cameron https://t.co/10WxnAmekapic.twitter.com/GG2TLZQs4O
— The Independent (@Independent) 13 Février 2016
Plus tôt dans la semaine, il a proposé un plan de lutte contre l’extrémisme en expliquant que la possibilité de reloger les détenus dangereux dans des unités séparées, n’était pas à écarter, «si c’est ce qui est nécessaire».