Le Royaume-Uni a nié se préparer à une éventuelle confrontation avec la Russie
Le ministère de la Défense britannique a démenti l’information du Daily Telegraph, qui a indiqué que les exercices militaires du Royaume-Uni en Jordanie ont pour but de simuler une menace russe, a noté à RIA Novosti un responsable du ministère.
Selon le représentant, les exercices n’ont rien à voir avec l’information rapportée par le journal, puisque le pays n’a pas l’intention d’entrer en guerre contre la Russie. Il a aussi expliqué que de tels exercices ont lieu chaque année durant lesquels 1 600 soldats et 300 véhicules militaires y prennent part.
Quant au vrai but de ces exercices, il consiste à s’assurer de pouvoir mobiliser et déployer une force militaire de 30 000 hommes pour répondre rapidement à tout type de menace n’importe où dans le monde.
La révélation du quotidien
Plus tôt dans la journée, le Daily Telegraph a fait savoir que l'armée britannique s'apprêtait à déployer 1 600 soldats en Jordanie pour un exercice visant à simuler un conflit militaire opposant la Russie et l'Otan sur le vieux continent.
Des sources militaires ont rapporté au journal que cette mobilisation des troupes permettra de simuler une invasion de l'Irak. La finalité de cette opération baptisée «Shamal Storm» n'est pas liée à la lutte contre le terrorisme mais vise à contrer une prétendue invasion de la Russie en Europe.
Londres se prépare à l’éventualité d’un conflit Otan-Russie https://t.co/Da8BircfUspic.twitter.com/R81n2VYGPI
— oraweb (@oraweb_Mali) February 8, 2016
«Ce n'est pas un exercice contre l’État islamique. Il s'agit plutôt de s'assurer que nous soyons prêts à joindre les Etats-Unis en Ukraine, et non en Syrie», rapporte une source de l'armée britannique. «Ce n'est pas le type de force que vous vous attendez à voir entrer dans Alep afin d'affronter une bande de djihadistes». 300 véhicules militaires seront envoyés à partir du Royaume-Uni, vers le port jordanien d'Aqaba, pour la concrétisation de cet exercice militaire qui devra simuler une invasion d'un territoire grand comme l'Irak. La zone désertique du sud-ouest de la Jordanie sera le théâtre de cet événement.
Cet alarmisme du Royaume-Uni et de l'Otan provoque l'incompréhension du côté de Moscou, qui juge inconcevable l'idée d'une attaque russe contre les pays de l'organisation transatlantique. «Je pense que seul un fou peut imaginer que la Russie attaquerait soudainement l'Otan. Je pense que certains pays profitent tout simplement de la peur des gens à l'égard de la Russie», a déclaré Vladimir Poutine en juillet dernier au journal italien Corriere della Sera. Le chef d’État russe a ajouté à l'occasion, que les États-Unis cherchaient à créer une menace extérieure afin de maintenir leur rôle de leader au sein de la communauté de l'Otan.
Les Etats-Unis obnubilés par une hypothétique agression russe
Le 2 février dernier, le Pentagone a annoncé qu'il voulait quadrupler son budget militaire consacré à l'Europe le faisant ainsi passer de 789 millions milliards de dollars à 3,4 milliards de dollars en 2017, en vue de dissuader «l'agression russe». L'augmentation du budget devrait permettre le renforcement des troupes américaines présentes en Europe et ainsi prendre part aux programmes d'exercices militaires avec les troupes des pays d’Europe centrale et orientale. L'Otan a considérablement renforcé sa présence militaire le long des frontières de la Russie, y compris depuis la réunification de la Russie avec la Crimée en 2014 et l'éclatement du conflit dans l'est de l'Ukraine.
En août et septembre 2015, l'OTAN a mené les plus grands exercices aériens en Europe depuis la fin de la guerre froide. Environ 5 000 soldats de 11 Etats membres de l'OTAN ont participé à des «opérations aéroportées multinationales simultanées».