Larguer un tapis de bombe en Irak et en Syrie serait «contraire aux valeurs américaines»
Le commandant des forces américaines chargé de lutter contre Daesh a réagi aux demandes de certains candidats à la Maison Blanche de bombarder massivement le groupe Etat islamique. Pour lui, cela irait à l’encontre des valeurs de l’Oncle Sam.
Une déclaration qui peut surprendre lorsque l’on connaît le passif de l’armée américaine. Mais les temps changent. Ou semblent changer. Lorsque plusieurs aspirants à la fonction suprême, font part de leur envie de couvrir Daesh d’un tapis de bombes, le lieutenant-général Sean MacFarland répond ceci : «Nous avons des obligations en vertu des lois sur les conflits armés. La question n'est pas seulement de gagner ou non la guerre, elle est de savoir comment vous y parvenez.»
US military changes way it discloses info abt when airstrikes kill civilians in Iraq, Syria https://t.co/C7GjBbrv4xpic.twitter.com/ToTAgUFhj2
— ProPublica (@ProPublica) 27 Janvier 2016
Il a justifié sa saillie par la volonté de préserver les civils : «Des frappes sans discernement, ou nous ne ferions pas de distinction entre tuer des innocents et tuer des combattants, cela est tout simplement contraire à nos valeurs.»
Les généraux américains n'ont reconnu la mort que de 21 civils depuis le début de l'intervention, il y a 18 mois, de leur campagne de frappes aériennes, bien qu'ayant largué environ 10 000 bombes sur la région.
Des critiques suggèrent un nombre plus élevé de victimes civiles, tandis que les forces américaines, elles, vantent la précision de leurs bombes sophistiquées.
Pourtant, rien qu’en octobre dernier, les soldats US ont bombardé un hôpital de l’organisation Médecins sans frontières en Afghanistan faisant une trentaine de victimes et plusieurs blessés.