Prague appelle au déploiement de 28 000 gardes-frontières pour arrêter les migrants
La Tchéquie critique les tentatives de l’UE pour maîtriser le flux des demandeurs d’asile, qualifiant de «ridicule» le déploiement de 1 500 gardes-frontières. Pour son président, il faudrait 28 000 hommes reprendre le contrôle de la situation.
En décembre 2015, la Commission européenne a proposé de renforcer d'au moins 1 500 personnes l’unité des gardes-frontières et des gardes-côtes européens pour renforcer le contrôle aux frontières extérieure de l’UE. Une proposition qui est toujours discutée et qui n’a pas encore reçu l’approbation ni du Parlement européen ni du Conseil européen, et qui fait dire au président de la République tchèque qu'un nombre aussi minuscule de renforts ne résoudra jamais la crise.
«La proposition d’établir une unité commune de gardes-frontières et de gardes-côtes européens avec seulement 1 500 personnes, y compris des femmes, est pour moi ridicule», a précisé Milos Zeman dans une interview accordée au quotidien Czech's Pravo.
Accueil des #réfugiés, l'#Europe se divise http://t.co/DxB0N7W1iGpic.twitter.com/dyjC8k6aZO
— RT France (@RTenfrancais) 14 Septembre 2015
Au contraire, le président tchèque a appelé tous les Etats européens à allouer au moins 1 000 personnes à la défense des frontières de l’Union. «Si chaque pays européen déployait un millier d'hommes, on aurait 28 000 gardes-frontières et gardes-côtes. Cela serait une force avec laquelle nous pourrions opérer», a-t-il poursuivi.
Pour le président tchèque, les #migrants en Europe seraient une "invasion organisée" https://t.co/TrcX2MkV0Xpic.twitter.com/ejhjF2jGrT
— RT France (@RTenfrancais) 27 Décembre 2015
De plus, Milos Zeman a ajouté qu’on ne pouvait pas attendre six mois, Bruxelles discute du déploiememnt d'un contingent militaire aussi conséquent car selon les estimations, quelque 500 000 migrants pourraient traverser la frontière de l’UE durant cette période.
Il a aussi répété ses appels à créer une armée unie de l’UE qui remplacerait les forces de contrôle des côtes et des frontières afin de sécuriser le territoire. L'UE aurait au moins pu créer un «commandement conjoint avec l’OTAN pour que cette organisation opère en Europe comme en Afghanistan et dans d'autres pays», a-t-il déploré.