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Brexit : Valls veut un accord mais pas à n'importe «quelle condition», tout comprendre des enjeux

Le Premier ministre souhaite un accord avec la Grande-Bretagne mais pas à n'importe quel prix. Un référendum sur le brexit aura lieu en 2017 : le point sur ce que réclame David Cameron et la position de la France et de l'UE.

Que souhaite David Cameron ?

Le Premier ministre veut renégocier les termes de son adhésion à l'Union européenne. David Cameron ne souhaite pas que son pays quitte l’UE, en revanche il souhaite obtenir des compromis pour les eurosceptiques de son camp et l’opinion publique. S’il obtient ce qu’il demande il s’engagera alors pour le maintien de la Grande-Bretagne dans l’UE lors du référendum en 2017.

Ses conditions :

- Réduire les aides sociales aux immigrants issus de l’UE : les migrants européens se verraient interdits de prestations sociales (sécurité sociale, allocations chômage…) lors de leurs quatre premières années en Grande-Bretagne.

- Ralentir l’immigration en provenance de l’UE et particulièrement celle des pays de l’Est

- Une Europe plus compétitive

- Une exemption de la notion d'union toujours plus étroite

- Plus d'égalité entre membres et non-membres de la zone euro

Quelle est la position de l’Union-européenne ?

Certains leaders européens ont exprimé leur optimisme quant à la possibilité de parvenir à un accord avec le Premier ministre du Royaume-Uni David Cameron. 

Lire aussi : L’UE prête au compromis avec le Royaume-Uni pour préserver l'union

Angela Merkel a précisé que l’Allemagne était prête à des changements dans les traités sur le fonctionnement de l’UE, mais que «les principes de base devraient être respectés».  Elle ne veut pas céder sur les acquis européens. 

François Hollande rejoint la chancelière allemande, et a déclaré qu’il n’était «pas acceptable de revoir ce qui fonde les engagements européens».

Pour Donald Tusk, le président du Conseil européen, le dossier avance, mais «il n'y aura pas de compromis sur les valeurs fondamentales comme la non-discrimination et la liberté de circulation».

Qu’a dit Manuel Valls ?

Le Premier ministre français Manuel Valls, présent au forum économique de Davos, espère un accord entre la Grande-Bretagne et l'UE au sommet européen de février pour éviter un Brexit, mais pense qu'il faudra «plus de temps».

La France souhaite qu'un accord soit possible mais encore une fois pas à «n'importe quelle condition». Il a rappelé qu'un Brexit serait «une mauvaise chose, une très mauvaise chose».