Le ministre de la Défense israélien préfère voir la Syrie livrée à Daesh plutôt qu'à l'Iran
Pour Moshe Ya'alon, les djihadistes de l'Etat islamique ont des moyens militaires et stratégiques relativement limités contrairement à l'Iran qui représenterait une grave menace pour Israël s'il contrôlait la Syrie au cas où le pays venait à tomber.
«En Syrie, entre Daesh et l'Iran, je choisis Daesh, ils sont bien moins puissants», a déclaré le ministre de la Défense Moshe Ya'alon lors d'une conférence organisée par l'Institut d'études de sécurité nationale d'Israël à Tel-Aviv.
Moshe Ya'alon y a rappelé que «le régime iranien» était «le plus grand ennemi d'Israël» et qu'il lui avait «déclaré la guerre».
«L'Iran a essayé d'ouvrir un front de terreur contre nous sur le plateau du Golan», a-t-il ajouté, se référant aux efforts déployés par la branche iranienne du Hezbollah pour planifier des attaques contre Israël.
#Israeli Defense Minister Moshe Ya'alon says #Israel would prefer #ISIS to be in control of #Syria than #Iranpic.twitter.com/p7OZbMNZxT
— IraqiSuryani (@IraqiSuryani1) January 19, 2016
Selon Moshe Ya'alon, l'Iran a profité de l'accord sur le nucléaire passé avec les puissances occidentales en juillet dernier pour devenir un acteur principal en Syrie, ce qu'approuveraient notamment la Russie et les Etats-Unis.
Pour le ministre israélien, le conflit actuel dans la région de l'Irak et de la Syrie constitue un véritable «choc des civilisations» et une hégémonie iranienne en Syrie serait selon lui une catastrophe et un «énorme défi pour Israël».
«L'Occident refuse de regarder le problème en face. Evidemment, tous les musulmans ne sont pas des terroristes. En revanche, la majorité des terroristes sont musulmans», a martelé Moshe Ya'alon lors de la conférence.
A propos de la situation en Israël, le ministre a soutenu avoir dissuadé plusieurs offensives du Hamas dans la bande de Gaza et de ce fait, protégé les zones palestiniennes d'une prise de contrôle djihadiste ou d'une hégémonie de l'Etat islamique.
Par ailleurs, Moshe Ya'alon a fustigé l'Occident, l'accusant de s'immiscer dans les affaires d'Israël et dans le même temps d'inaction face au danger islamiste dans la région :
«Les efforts de la communauté internationale ont été totalement insuffisants à contrer les attaques des islamistes sur l'aéroport Ben Gourion», a-t-il déclaré. «L'Occident continue de parler sans cesse d'Israël alors qu'il a une crise migratoire sur les bras», a-t-il dit.