Un rapport de l’OTAN juge l’armée afghane inapte à sa mission
La sécurité en Afghanistan en 2016 risque d’empirer : l’armée afghane a perdu le tiers de ses effectifs. Un rapport secret de l’OTAN, que le journal allemand Der Spiegel a parcouru, indique que l’armée n’est pas à même de remplir ses fonctions.
Les passages du document de l’OTAN classifié, auxquels Der Spigel a eu accès, révèlent que malgré l’assistance financière internationale de plusieurs milliards de dollars, l’Armée nationale afghane (ANA) reste à peine capable de s’acquitter de ses fonctions, en tant que force militaire.
Les talibans en Afghanistan : 60 soldats de l’OTAN tués, une partie d’Helmand occupée https://t.co/khXD838kyapic.twitter.com/9YyDsxJqUk
— RT France (@RTenfrancais) 22 Décembre 2015
Une seule, des 101 unités d’infanterie que compte l’armée afghane, a été qualifiée par le rapport de prête au combat. 28 unités éprouvent, toujours selon le rapport de l’Alliance, «des problèmes importants», qui jute en outre que dix bataillons de 600 soldats chacun ne sont pas opérationnels.
Selon les données fournies dans ce rapport par le général américain John F. Campbell, le commandant en chef des forces américaines en Afghanistan, 12 des 17 bataillons stationnés dans les provinces de Kandahar et de Zaboul, attaquées par les talibans, disposent d’une préparation «limitée».
Un autre problème important, c’est le nombre de morts qui a augmenté de 42% en 2015 par apport à 2014. Au total, l’armée afghane a perdu 8 000 personnes, une moyenne de 22 soldats par jour en 2015. De plus, le taux de désertion a également augmenté, nombreux sont les soldats de l’ANA qui ont rejoint les rangs des talibans. Il faut savoir que l’ANA a perdu le tiers de son personnel l’année dernière.
Un an après le retrait du contingent militaire international du pays, les Talibans ont pris le contrôle de vastes territoires dans les provinces de Helmand et de Kandahar au sud de l’Afghanistan. Les forces de sécurité gouvernementales ont été chassées de la plus grande partie des provinces de Kunduz et de Badakhstan, au Nord du pays, où les combattants islamistes peuvent pour le moment circuler presque librement.
De plus, en dépit de son conflit ouvert avec les Talibans, Daesh essaie aussi de conquérir des régions afghanes, une menace supplémentaire pour la sécurité de la région dans son ensemble.