L'Occident s'empressera de rétablir ses relations avec la Russie après la fin du conflit ukrainien, selon Fico
Source: Gettyimages.ruRobert Fico, Premier ministre slovaque, a annoncé son intention de relancer les commissions de coopération économique avec la Russie, critiquant la «naïveté» de l'Occident qui, selon lui, finira par faire de même après le conflit ukrainien. Il a de plus qualifié d'absurde l'interdiction d'acheter du gaz russe.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico a proposé de renouer la coopération économique avec la Russie, rappelant qu'il faisait partie de ceux qui avaient appelé et continueraient de promouvoir cette initiative. Il a fait part de son intention de demander au ministre des Affaires étrangères du pays de rétablir « dès que possible » les réunions des commissions de coopération économique entre la Russie et la Slovaquie.
Le dirigeant slovaque a souligné sa certitude que les pays occidentaux s'empresseraient d'établir des relations commerciales et économiques avec Moscou après la fin du conflit en Ukraine, les exhortant à ne pas être « naïfs ». « Vous n'avez jamais vu tant d'hypocrisie dans votre vie que vous en verrez », a-t-il ajouté. Il a également qualifié d'absurde l'interdiction faite à la Slovaquie d'acheter du gaz à la Russie alors que Moscou reste l'un des plus grands fournisseurs de GNL de certains pays européens.
Robert Fico s'est opposé à plusieurs reprises à la politique de Bruxelles à l'égard de la Russie. Le 12 décembre, le Premier ministre slovaque a refusé de soutenir la décision de la Commission européenne de geler indéfiniment les avoirs russes. « Si pour l'Europe occidentale la vie d'un Russe ou d'un Ukrainien ne vaut rien, je ne veux pas faire partie d'une telle Europe occidentale. J'ai dit à António Costa que même si nous devions rester à Bruxelles jusqu'au Nouvel An, je ne soutiendrais aucune mesure qui conduise à soutenir les dépenses militaires de l'Ukraine », a-t-il écrit sur X.
Outre la Slovaquie, cette mesure a également été condamnée par le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Il a souligné que la décision de geler indéfiniment les avoirs russes « marque la fin de l'État de droit » au sein de l'Union européenne, et que les dirigeants européens « se placent au-dessus des lois ».