Gaza : Netanyahou accepte sous certaines conditions le plan de Trump, le Hamas étudie la proposition

Donald Trump a soumis son plan de paix à Benjamin Netanyahou. Le Premier ministre israélien le soutient, tout en émettant certaines réserves. Ce plan a également été salué par des pays arabes et musulmans. Le Hamas affirme l'étudier avant de donner une réponse.
Lors de sa rencontre avec Benjamin Netanyahou le 29 septembre, le président Trump a dévoilé un plan détaillé en 20 points pour mettre fin à la guerre à Gaza.
Ce plan, négocié avec des alliés régionaux, dont la Turquie, l'Arabie saoudite, l'Indonésie et le Pakistan, propose un cessez-le-feu immédiat, le gel des lignes de front, et la libération sous 48 heures des 20 otages vivants et des dépouilles de plus de 25 autres présumés morts, contre la destruction des armes offensives du Hamas.
En attendant la réponse du Hamas
Les combattants du groupe armé optant pour la paix recevront une amnistie, tandis que ceux qui souhaiteront partir bénéficieront d’un passage sécurisé vers un pays tiers. Donald Trump, lors de sa rencontre avec Benjamin Netanyahou, a cherché à arracher un accord, dans un contexte d'opération militaire israélienne de grande envergure dans la bande de Gaza.
Le document prévoit une aide humanitaire massive (infrastructures, hôpitaux, déblaiement), gérée par l’ONU et des entités neutres, et une gouvernance transitoire confiée à des Palestiniens qualifiés et des experts internationaux, supervisée par un organe américain. L’Autorité palestinienne (AP), après réformes, pourrait reprendre Gaza à terme, avec un retrait progressif des forces israéliennes, sauf une présence périmétrique floue.
En outre, Israël libérerait 250 prisonniers à vie et 1 700 Gazaouis détenus post-7 octobre contre des dépouilles d’otages. Cependant, Netanyahou, poussé par son aile d'extrême-droite, rejette la possibilité d'un rôle pour l’Autorité palestinienne « sans passer par une transformation véritable et radicale ». Un de ses ministres de la droite radicale sioniste a d'ailleurs estimé que ce plan est « un échec diplomatique retentissant ».
Ce projet a pourtant été salué par des pays arabes et musulmans. Dans un communiqué commun, l'Indonésie, l'Arabie saoudite, le Qatar, l'Égypte, la Jordanie, le Pakistan, les Émirats arabes unis et la Turquie ont salué les efforts de l'administration Trump pour établir une paix juste.
Toutefois, pour l'heure, le Hamas n'a toujours pas donné réponse au plan américain. Le mouvement palestinien s'engage à étudier la proposition « sérieusement », tandis que le Jihad islamique la décrit comme « une recette pour faire exploser la région ». Le plan manque également de clarté sur le financement et la sécurité post-retrait, prévue avec une force internationale arabe.