Israël «prêt à soutenir» le Liban dans le désarmement du Hezbollah, selon Netanyahou

Israël propose de soutenir le désarmement du Hezbollah au Liban, à condition que les Forces armées libanaises s’y engagent, tout en envisageant un retrait partiel. Naïm Kassem rejette cette idée : il soutient l’armée mais refuse le désarmement.
Une déclaration surprenante émane du bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou : Israël se dit « prêt à soutenir » le Liban pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l’Iran, et envisage même une réduction progressive de sa présence militaire dans le sud du Liban.
Cette annonce, publiée sur X le 25 août, survient neuf mois après la signature d’un cessez-le-feu en novembre 2024, conclu après un an de combats transfrontaliers intenses entamés en octobre 2023. Les forces israéliennes maintiennent encore des positions stratégiques dans cinq points du sud libanais, tout en continuant à frapper des sites présentés comme des structures du Hezbollah.
Cette proposition s’accompagne d’une condition : une action concrète des Forces armées libanaises pour désarmer le groupe, en coordination avec un mécanisme de sécurité dirigé par les États-Unis. Cependant, cette offre suscite des doutes, certains y voyant une manœuvre pour justifier une présence militaire prolongée ou une tentative de diviser le front libanais.
Le 25 août, un haut responsable américain, Tom Barrack, accompagné de l’ambassadeur Mike Huckabee, a rencontré Netanyahou à Jérusalem pour discuter de la Syrie et du Liban. Ils ont insisté sur le respect par Israël des engagements de novembre 2024, notamment après la décision de Beyrouth de travailler au désarmement du Hezbollah.
L’offre inclut une réduction graduelle des troupes israéliennes, mais reste conditionnée à une coopération libanaise effective, un point qui semble irréaliste à court terme.
Naïm Kassem : renforcer l’armée, mais préserver la « résistance »
Naïm Kassem, secrétaire général du Hezbollah, exprime la position de son parti dans une interview récente : « Nous soutenons le renforcement de l’armée libanaise, car elle est un pilier de la défense nationale, mais nous rejetons catégoriquement toute idée de désarmement du Hezbollah. »
Kassem insiste sur le rôle du mouvement libanais comme « résistance » face à Israël, soulignant que le désarmement ne peut être envisagé tant que les cinq points stratégiques israéliens ne sont pas évacués. Cette position reflète la persévérance du Hezbollah, qui, malgré des pertes importantes lors des combats de 2024, maintient son influence politique et militaire au Liban.
Il rejette également les pressions internationales, affirmant que « l’armée seule ne peut garantir la sécurité face à l’agression israélienne ».