Réactions contrastées des pays du Moyen-Orient après les frappes israéliennes sur l’Iran

Réactions contrastées des pays du Moyen-Orient après les frappes israéliennes sur l’Iran© Getty Images
Frappe israélienne à Téhéran.
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Les frappes israéliennes sur l’Iran le 13 juin suscitent des condamnations unanimes des pays arabes, comme la Jordanie et l’Irak, mais aussi des appels à la retenue de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. En privé, certains se réjouissent de l’affaiblissement de Téhéran, révélant les contradictions régionales.

Dans la nuit du 12 au 13 juin, les frappes israéliennes de l’opération Rising Lion contre des sites nucléaires et militaires iraniens, incluant Natanz et des bases des Gardiens de la révolution, ont suscité des réactions variées au Moyen-Orient.

Ciblant des installations stratégiques et tuant des figures clés comme le général Hossein Salami, cette offensive a amplifié les tensions régionales, révélant des positions divergentes parmi les États arabes et voisins, entre condamnations officielles et satisfaction discrète face à l’affaiblissement de Téhéran.

Un Moyen-Orient qui retient son souffle

Le Liban, où le Hezbollah, allié de l’Iran, a été durement touché par des frappes israéliennes récentes, a vu son gouvernement condamner les attaques comme une « violation de la souveraineté iranienne ». En Irak, où des milices pro-iraniennes restent influentes, le gouvernement a dénoncé une « escalade dangereuse », tout en évitant une rhétorique trop agressive, conscient des pressions américaines et de la présence de troupes étrangères sur son sol.

La Jordanie, qui avait aidé à intercepter des missiles iraniens en avril et octobre 2024, a adopté une ligne dure, qualifiant les frappes israéliennes de « violation flagrante du droit international ». Ce positionnement, malgré sa coopération passée avec Israël, répond aux critiques internes pour avoir soutenu un État impopulaire dans l’opinion arabe.

L’Arabie saoudite, bien que rivale de l’Iran, a appelé à la « retenue » et à la « désescalade », reflétant sa volonté de stabiliser la région pour protéger ses intérêts économiques, notamment pétroliers, alors que les prix du brut ont grimpé de 8 % après les frappes.

Les Émirats arabes unis, liés à Israël par les accords d’Abraham, ont condamné l’attaque, insistant sur le respect de la souveraineté des États, mais leur ton modéré trahit une réticence à rompre leurs relations avec Tel Aviv.

En coulisses, certains États du Golfe, comme l’Arabie saoudite et les Émirats, se félicitent en privé de l’affaiblissement de l’Iran, perçu comme une menace régionale via ses proxys comme les Houthis ou le Hezbollah. Cependant, la crainte d’une riposte iranienne, notamment via des milices en Irak ou au Yémen, pousse ces pays à prôner publiquement la diplomatie.

La Syrie reste silencieuse, affaiblie et concentrée sur sa reconstruction, tandis que la Turquie a vivement dénoncé l’attaque, l’accusant de saboter les efforts diplomatiques. 

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