Washington émet un mandat d'arrêt contre le procureur de la CPI
![Washington émet un mandat d'arrêt contre le procureur de la CPI](https://mf.b37mrtl.ru/french/images/2025.02/article/67aef65787f3ec765f6503b5.jpg)
Après avoir sanctionné la Cour pénale internationale, le Trésor américain a décidé de prendre des mesures coercitives contre le procureur de l'instance judiciaire, Karim Khan. C'est la première personne directement visée par la nouvelle administration de Donald Trump.
La guerre continue entre la nouvelle administration américaine de Donald Trump et la Cour pénale internationale (CPI). Après avoir imposé des mesures coercitives le 6 février dernier, le Trésor américain a sanctionné le 13 février Karim Khan, le procureur de la CPI.
L'Office of Foreign Assets Control (OFAC) a mis à jour sa liste «des ressortissants spécialement désignés et des personnes bloquées» en y ajoutant Karim Khan. Il devient ainsi la première personne visée par les sanctions de Donald Trump.
Cette décision a été saluée par l'ambassadeur israélien aux Nations unies, Danny Danon. Sur son compte X, le diplomate de l'État hébreu a fait savoir qu'il soutenait «le président Trump et la nouvelle administration dans l’imposition de sanctions contre le procureur de La Haye qui a décidé du mandat d’arrêt honteux contre le Premier ministre Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Gallant», accusant le procureur de la CPI d'être «un autre clown dans le cirque du terrorisme diplomatique dirigé par les Palestiniens à l’ONU».
À la suite d'une demande du procureur de la CPI Karim Khan, les juges de cette instance avaient en effet émis le 21 novembre dernier des mandats d'arrêt contre Netanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.
Israël soutient cette décision
Il a affirmé de surcroît qu'«il n’est pas permis à ceux qui ont depuis longtemps perdu leur sens moral de prêcher un Israël qui lutte contre les forces du mal», indiquant que l'État hébreu continuera «la lutte jusqu’à ce que tous les kidnappés soient renvoyés et que le Hamas soit vaincu».
La semaine dernière, le 6 février, dans le décret sanctionnant l'instance internationale, le président américain accusait la CPI d'avoir «abusé de son pouvoir en émettant des mandats d’arrêt sans fondement contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant», précisant que «la CPI n’a aucune compétence sur les États-Unis ou Israël, car aucun des deux pays n’est partie au Statut de Rome ni membre de la CPI». Parmi les mesures coercitives, on retrouvait notamment le gel des avoirs et l'interdiction d'entrée aux États-Unis.