L’Inde maintient ses achats de pétrole russe malgré les pressions de Donald Trump
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L’Inde a affirmé sa volonté de poursuivre ses importations de pétrole russe, en dépit des avertissements lancés par Donald Trump. Les autorités insistent sur l’autonomie de leur politique étrangère, mettant en avant une relation solide avec Moscou. Washington, de son côté, semble instrumentaliser cette question dans ses négociations commerciales.
Malgré les déclarations récentes du président américain Donald Trump et la menace d’éventuelles sanctions, les autorités indiennes ont réaffirmé leur intention de continuer à importer du pétrole russe, rapporte le New York Times. Pour New Delhi, il n’est pas question de modifier sa politique énergétique sous pression extérieure.
Le chef d'État américain avait déclaré qu’il envisageait d’imposer des sanctions supplémentaires à l’Inde si celle-ci ne réduisait pas ses importations de brut en provenance de Russie. Ensuite, il avait laissé entendre qu’un ralentissement de ces livraisons avait été constaté, et avait salué, sans en être certain, une éventuelle diminution des achats indiens. Toutefois, ses propos n’ont été accompagnés d’aucune précision quant à la nature exacte des mesures envisagées.
Toujours d'après le New York Times, ce 2 août, deux hauts responsables indiens ont apporté un démenti clair. Selon eux, aucune consigne n’a été donnée aux compagnies pétrolières pour qu’elles modifient leurs approvisionnements. Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Randhir Jaiswal, a évité de commenter directement les déclarations du président américain. Il a néanmoins souligné que la politique étrangère indienne reposait sur des relations bilatérales fondées sur leurs propres intérêts, et non sur l’opinion de pays tiers. Il a rappelé la solidité du partenariat entre l’Inde et la Russie, qualifié de stable et durable.
Les menaces de Donald Trump pourraient, selon certains analystes cités par le journal américain, faire partie d’une stratégie de négociation dans le cadre d’un accord commercial en cours de discussion entre Washington et New Delhi. À noter que d’autres pays, comme la Chine ou la Turquie, qui continuent eux aussi d’acheter du pétrole russe, ne sont pas visés par de telles menaces.
Depuis le début du conflit en Ukraine, l’Inde a considérablement augmenté ses importations de brut russe. La Russie est désormais à l’origine de plus d’un tiers des approvisionnements en pétrole du pays, contre moins de 1 % auparavant. Avec plus de deux millions de barils importés chaque jour, l’Inde est devenue le deuxième plus grand acheteur de pétrole russe, juste après la Chine.
