La marine britannique, qui a pris un pet de baleine pour un sous-marin russe, moquée sur internet
La nouvelle selon laquelle la marine britannique a pris des pets de baleine pour des sous-marins russes téléguidés a suscité une vague d'ironie sur internet. Les internautes se moquent de la Royal Navy, critiquent la russophobie dans le pays et doutent de la compétence des forces armées britanniques.
Prendre des vessies pour des lanternes ou des pets de baleine pour des sous-marins: c'est ce qui est arrivé récemment à la marine britannique. Le journal The Sun a rapporté le 24 janvier que l'alarme provoquée par l'apparition supposée de sous-marins russes au large des côtes écossaises a été causée en réalité par des gaz de mammifères marins détectés par les capteurs hydroacoustiques de la marine britannique. Sur les réseaux sociaux, cette méprise de la Royal Navy a soulevé une vague de commentaires sarcastiques.
Certains utilisateurs ironisent ainsi sur le statut de la Grande-Bretagne en tant que grande puissance maritime : «Elle était la «souveraine des mers», mais est devenue «celle qui regarde la baleine péter»». D'autres commentateurs se lancent dans un registre plus politique : «C'est ce qui arrive lorsqu'un pays est complètement obsédé par un autre. La russophobie ardente de la Grande-Bretagne finira par provoquer un conflit mondial».
Les utilisateurs remettent aussi fortement en question la capacité des forces armées britanniques à «tenir une semaine si elles étaient confrontées à l'armée russe en tête-à-tête, sans l'aide des 32 pays de l'OTAN». Certains internautes se sont aussi demandés : «Était-ce Keir Starmer ou Boris Johnson ?».
La marine britannique avait déclaré avoir détecté des bruits suspects au large de la côte nord-ouest de l'Écosse, près de la base de sous-marins nucléaires de Clyde. Il s'est avéré qu'il ne s'agissait que du dégagement de gaz produit par une baleine. Néanmoins, selon un journal britannique qui cite des sources bien informées, la marine britannique reste préoccupée : «Nous prenons cela très au sérieux. Nous devons envisager le pire.»
Ces dernières années, la marine britannique a été de plus en plus confrontée à des problèmes. Par exemple, le 14 décembre 2024, le quotidien britannique The Telegraph a rapporté que seuls deux des six destroyers modernes de la marine britannique sont en service. Les autres sont en réparation à la base de Portsmouth. Sur les huit frégates (la classe de navires qui a précédé les destroyers), seules six sont en service. Le destroyer Daring, mis en service en 2021, passe plus de temps dans un chantier de réparation qu'en mer.
Selon The Telegraph, la taille de la flotte de surface de frégates et de destroyers du Royaume-Uni a atteint un niveau historiquement bas. Par ailleurs, le journal britannique The Times a indiqué en novembre dernier que les porte-avions britanniques HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales, d'une valeur de 6,2 milliards de livres sterling (7,8 milliards de dollars), sont devenus le maillon faible de la Royal Navy et sont particulièrement vulnérables aux missiles.