Gaz russe : la Hongrie est prête à fournir du gaz à la Slovaquie, déclare Szijjarto
La Hongrie pourrait fournir à la Slovaquie du gaz russe qu'elle reçoit par le gazoduc Turkish Stream, a déclaré ce 23 janvier le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, lors d'une conférence de presse.
La Hongrie est prête à fournir du gaz à la Slovaquie, en raison de l'arrêt du transit de gaz russe à travers l'Ukraine, a déclaré ce 23 janvier le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto, qui a qualifié d'«inacceptable» la décision de Kiev d'avoir mis un terme au transit du gaz russe à travers son territoire.
«Nous sommes prêts à offrir notre capacité de transit dans son intégralité afin de garantir l'approvisionnement énergétique de la Slovaquie», a déclaré Szijjarto lors d'une conférence de presse, ajoutant que «la décision de l'Ukraine de fermer le transit menace la sécurité énergétique de cette région, ce qui est inacceptable».
Selon le ministre hongrois des Affaires étrangères, en 2024, la république a reçu 7,6 milliards de mètres cubes de gaz de la Russie via le gazoduc Turkish Stream, la capacité maximale du gazoduc étant de 8,5 milliards de mètres cubes. Par conséquent, près d'un milliard de mètres cubes sont disponibles afin de «contribuer à la sécurité énergétique de la Slovaquie».
«Zelensky nuit délibérément aux intérêts de la Slovaquie et de l'UE», déclare Fico
Ce dossier empoisonne les relations entre Kiev et Bratislava. Le 8 janvier, le Premier ministre slovaque Robert Fico avait accusé Volodymyr Zelensky de «porte[r] un préjudice financier sérieux à la Slovaquie et à l'ensemble de l'Union Européenne» tout en «aid[ant] les États-Unis de façon significative en augmentant leurs exportations de gaz vers l'Europe». Il avait également souligné que le préjudice annuel subi par la Slovaquie, au titre des frais de transit, s'élèverait à environ «500 millions d'euros».
Dans une vidéo postée le 18 janvier sur Facebook, le responsable slovaque avait déclaré avoir proposé à Volodymyr Zelensky de le rencontrer au Forum économique mondial de Davos afin de discuter du transit du gaz. Puis, le lendemain, Fico avait relaté que Zelensky avait refusé ces discussions et qu'en guise de représailles, la Slovaquie «envisageait d'opposer son veto à la prochaine aide financière européenne à l'Ukraine».
Le contrat portant sur la fourniture de gaz russe à l'Europe via l'Ukraine a expiré le 31 décembre. Au cours du mois de décembre, le président russe Vladimir Poutine a déclaré à plusieurs reprises qu'il n'y aurait certainement pas de nouveau contrat pour le transit du gaz russe à travers l'Ukraine. Lors de sa traditionnelle conférence de fin d'année, le chef d'État russe avait souligné que c'est la partie ukrainienne qui refusait de prolonger le contrat, «bien qu'elle reçoive de nous entre 700 et 800 millions de dollars par an». «Ce contrat ne sera plus en vigueur, c'est clair, mais nous survivrons, Gazprom survivra», avait-il ajouté.