Guerre en Ukraine : selon Sullivan, Biden entend convaincre l’administration Trump de poursuivre son soutien à Kiev
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan a déclaré dans une interview diffusée le 10 novembre que Joe Biden allait, dans le temps qu’il lui reste à la Maison Blanche, tenter de pérenniser le soutien américain à l’Ukraine.
Jusqu'à la fin de son mandat, Joe Biden tentera de persuader son successeur de ne pas cesser l'aide à l'Ukraine, a déclaré Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, lors d'une émission diffusée le 10 novembre sur CBS News.
«Le président Biden aura l'occasion, au cours des 70 prochains jours, de faire savoir au Congrès et à la nouvelle administration que les États-Unis ne devraient pas se retirer de l'Ukraine, que le retrait d'Ukraine signifie plus d'instabilité en Europe», a-t-il déclaré.
Au cours de cette interview, Jake Sullivan est également revenu sur les sanctions antirusses. Il a affirmé que «le tableau de la Russie est de plus en plus sombre à mesure que le temps passe, et que les sanctions sont mordantes».
S'exprimant lors d'une réunion du club de discussion Valdaï le 7 novembre, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que malgré le «coup écrasant» porté par l'Occident, le monde a besoin de la Russie et qu'«aucune décision des patrons de Washington ou de Bruxelles ne peut changer cela».
«Plus grand et plus vite»
Sullivan a également fait remarquer que Biden avait promis à l'Ukraine que l'administration américaine lui «enverrait l'intégralité des ressources et de l'assistance approuvées par le Congrès» d'ici le 20 janvier. Selon Sullivan, jusqu'à l'investiture de Trump, Biden va ainsi fournir une aide de 6 milliards de dollars à l'Ukraine.
Au delà de ce soutien assuré jusqu'au 20 janvier, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a appelé le 9 novembre à donner à Kiev l'autorisation de frapper en Russie. Il a également appelé au renforcement du soutien militaire de l'UE à l'Ukraine.
«Nous devons faire davantage et plus vite : plus de soutien militaire, plus de capacités de formation, plus d'argent, des livraisons plus rapides et l'autorisation de frapper l'ennemi sur des cibles militaires sur son territoire» a-t-il déclaré depuis Kiev.
La Russie estime que les livraisons d'armes à l'Ukraine entravent le règlement du conflit, en plus d'impliquer les pays de l'OTAN dans celui-ci. «Jouer avec le feu de cette manière peut avoir des conséquences dangereuses» avait déclaré, dans une interview à Newsweek parue début octobre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov après avoir évoqué ce soutien militaire occidental ainsi que le feu vert, que réclame Kiev avec insistance, de tirer des missiles longue portée dans la profondeur du territoire russe.