Jérusalem : la visite de Ben Gvir sur l'Esplanade des mosquées inquiète les alliés occidentaux d'Israël

Jérusalem : la visite de Ben Gvir sur l'Esplanade des mosquées inquiète les alliés occidentaux d'Israël© Associated Press
Visite d'Itamar Ben Gvir sur l'Esplanade des mosquées le 13 août.
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L'Union européenne, les États-Unis, la France et l'ONU ont condamné la visite d'Itamar Ben Gvir sur l'Esplanade des mosquées, jugeant ce geste comme une provocation. L'action du ministre israélien de la Sécurité nationale a également fait réagir Benjamin Netanyahou, ce dernier indiquant qu'il s'agissait d'une «entorse au statu quo» du lieu saint.

C'est une visite dont le Moyen-Orient aurait bien pu se passer. À l'occasion des célébrations de Tesha Be'Av, jour de deuil commémorant la destruction des deux Temples juifs à Jérusalem, le ministre israélien de la Sécurité nationale est allé le 13 août sur l'Esplanade des mosquées. Un geste qui a été grandement condamné. 

Bien qu'allié indéfectible de l'État hébreu et soutien militaire constant, l'administration américaine a jugé «inacceptable» la prière du ministre israélien. «Non seulement c'est inacceptable, mais cela aussi détourne l'attention de ce qui nous semble être un moment vital, alors que nous travaillons à conclure un accord de cessez-le-feu» à Gaza, a déclaré à la presse le 13 août un porte-parole du département d'État, Vedant Patel.

Même son de cloche de la part de la diplomatie européenne. Josep Borrell a condamné au nom de Bruxelles «les provocations du ministre israélien Ben Gvir qui, lors de sa visite sur les lieux saints, a prôné la violation du statu quo». L'Esplanade des lieux saints, que les musulmans appellent Noble sanctuaire et les juifs Mont du Temple, est administrée depuis plus d'un demi-siècle en vertu d'un statu quo imposé par Moshe Dayan au lendemain de la conquête de Jérusalem-Est en 1967. Placé sous tutelle administrative jordanienne, mais sous contrôle sécuritaire israélien, il est officiellement réservé à la pratique du culte musulman.

«Une entorse au statu quo», selon Netanyahou

La diplomatie française a également publié un communiqué dans lequel elle «condamne la visite», considérée comme une «provocation», tout en appelant «le gouvernement israélien à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire respecter le statu quo historique sur les lieux saints à Jérusalem». 

Une attitude également condamnée par l'ONU qui dénonce, via un porte-parole du secrétaire général, «une provocation inutile».

Le ministre israélien s'est justifié dans un message sur la plateforme X (ex-Twitter) : «Le Hamas et le Hezbollah n’ont besoin d’aucune excuse pour nous massacrer. Nous démontrons notre souveraineté de toutes nos forces, en particulier dans le lieu le plus sacré et le plus important pour nous.»

La visite du leader du parti Force juive a également fait réagir Benjamin Netanyahou lui-même. «Il ne saurait y avoir aucune politique particulière menée par un ministre sur le Mont du Temple, qu'il s'agisse du ministre de la Sécurité nationale ou d'un autre», a fait savoir le bureau du Premier ministre, avant de préciser : «L'événement de ce matin constitue une entorse au statu quo.»

L'Iran exhorte l'Occident à faire pression sur Israël

Ennemi de l'État hébreu, l'Iran a condamné le «geste provocateur» en exhortant les pays occidentaux à faire pression sur Israël s'ils souhaitent véritablement la paix dans la région. 

L'Esplanade des mosquées est une véritable poudrière à l'échelle de tout le Moyen-Orient. La visite sur ce lieu emblématique d'Ariel Sharon en 2000 avait engendré des manifestations et des heurts dans tous les territoires palestiniens avec le début de la seconde intifada. 

Cette action d'Itamar Ben Gvir s'inscrit dans un contexte de tensions accrues avec l'Iran et le Hezbollah. La milice chiite et Téhéran ont promis de venger les assassinats de Fouad Chokor et d'Ismaël Haniyeh. 

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