«Escadron de drones», «200 roquettes» : le Hezbollah tire sur Israël pour venger la mort d’un commandant

«Escadron de drones», «200 roquettes» : le Hezbollah tire sur Israël pour venger la mort d’un commandant Source: AFP
Frappes du Hezbollah en Galilée le 4 juillet (image d'illustration).
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Le Hezbollah a déclaré avoir tiré ce 4 juillet plus de 200 roquettes et une nuée de drones vers des positions militaires israéliennes, en représailles de la mort dans le sud du Liban de l'un de ses hauts commandants, tué le 2 juillet dans une frappe israélienne.

Au moment où une procession funéraire en l'honneur du commandant du Hezbollah Mohammed Naame Nasser, tué le 2 juillet dans une frappe israélienne, était organisée dans la banlieue sud de Beyrouth, le mouvement chiite libanais a déclaré ce 4 juillet avoir frappé plusieurs positions militaires israéliennes pour venger cette mort, a rapporté Al Mayadeen, média proche du Hezbollah.

En citant deux communiqués distincts du Hezbollah, Al Mayadeen a précisé que «plus de 200 roquettes», en plus d’un «escadron de drones», avaient été lancés vers des positions militaires israéliennes dans le Golan occupé du sud Syrien et en Galilée dans les territoires palestiniens occupés.  

«À la suite des sirènes déclenchées dans le nord d’Israël, de nombreux projectiles et appareils aériens suspects ont traversé la frontière entre le Liban et le territoire israélien», a indiqué pour sa part l’armée israélienne dans un court communiqué. «L’armée est en train de frapper des sites de lancement dans le sud du Liban», a-t-elle ajouté.

Tsahal a visé la localité de Naqoura près de Tyr, a rapporté dans la foulée le média libanais L’Orient-Le Jour, signalant la mort d’un combattant du Hezbollah dans une autre frappe sur la localité de Houla.

Le journal israélien Hareetz a rapporté que l’attaque du Hezbollah avait provoqué plusieurs incendies qui se sont déclarés dans le nord des territoires occupés.

Le Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec Israël depuis près de neuf mois, en soutien au mouvement palestinien Hamas dans sa guerre contre l'armée israélienne dans la bande de Gaza. Les derniers échanges de tirs, associés à une récente escalade de menaces entre les deux camps, fait craindre un embrasement régional et une intervention au sol de Tsahal.

L’Iran à l’affût

Dans un entretien au Financial Times paru le 2 juillet, Kamal Kharrazi, un conseiller du Guide suprême iranien a prévenu que Téhéran interviendrait en cas de conflit ouvert entre le Hezbollah et l'armée israélienne. Il a également exhorté les États-Unis à faire pression sur «l’occupant sioniste» pour que le «génocide» cesse à Gaza.

Kamal Kharrazi a averti que si Tsahal lançait une opération contre le Hezbollah au Liban, Téhéran et «l'axe de la résistance» soutiendraient le mouvement militant libanais par «tous les moyens».

«Tout le peuple libanais, les pays arabes et les membres de l'axe de la résistance soutiendront le Liban contre Israël», a-t-il martelé, tout en précisant qu'«il y aurait un risque d’extension de la guerre à toute la région, dans laquelle tous les pays, y compris l’Iran, seraient impliqués».

Le risque d'une intervention de Téhéran avait déjà été évoqué par le général de l’US Air Force Charles Q. Brown, président du Comité des chefs d'état-major interarmées américain. Celui-ci avait déclaré à Associated Press le 24 juin dernier que l'Iran «serait plus enclin à soutenir le Hezbollah».

Le Dôme de fer résistera-t-il ?

En cas de conflit, le général Brown a par ailleurs souligné la difficulté à repousser les roquettes tirées par le Hezbollah, malgré l'aide américaine. Le militaire a également évoqué les discussions continues avec les responsables israéliens et les réflexions sur l'impact d'opérations éventuelles sur la région mais aussi «sur nos forces dans les régions».

Par ailleurs, des responsables américains se sont inquiétés des capacités des défenses israéliennes en cas de conflit avec le Hezbollah. «Nous estimons qu'au moins certaines batteries du Dôme de fer seront débordées», a déclaré l'un d'entre eux à la chaîne CNN, le 20 juin dernier. Des inquiétudes similaires auraient été communiquées par Israël.

Des craintes qui iraient croissant à mesure qu'une offensive terrestre israélienne au Sud-Liban, afin de chasser les forces de la milice chiite des zones frontalières, se précise.

Rhétorique belliqueuse

Des responsables israéliens ont informé les États-Unis qu'ils prévoyaient de transférer des ressources militaires du sud de la bande de Gaza au nord d'Israël en vue de cette éventuelle incursion au Liban, toujours selon CNN. Côté israélien, un responsable a estimé probable une attaque menée par le Hezbollah à l'aide d'armes guidées, «contre lesquelles il pourrait être difficile de se défendre».

Toujours en cas de conflit ouvert, les autres groupes de «l'axe de la résistance», piloté par Téhéran, se disent prêts à rejoindre le Liban pour combattre les forces israéliennes, rapporte un autre article d'Associated Press le 23 juin. Dans son discours du 19 juin, Hassan Nasrallah avait déclaré avoir évoqué en 2023 «100 000 combattants». Un chiffre désormais en deçà de la réalité, a-t-il affirmé, revendiquant qu'ils étaient aujourd'hui «encore plus nombreux, à tel point qu'on ne sait plus quoi faire de nos hommes».

«Le Hezbollah comprend très bien que nous pouvons infliger d'énormes dégâts au Liban si une guerre est lancée», a pour sa part déclaré le 27 juin le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant. «Nous avons la capacité de ramener le Liban à l'âge de pierre, mais nous ne voulons pas le faire [...] Nous ne voulons pas d'une guerre», a-t-il néanmoins averti.

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