Le ministre israélien Yoav Gallant menace de renvoyer le Liban à «l'âge de pierre»

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Le ministre israélien Yoav Gallant menace de renvoyer le Liban à «l'âge de pierre»© Israeli Army / AFP
Yoav Gallant avec des troupes israéliennes dans le nord du pays (image d'illustration).
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Le ministre israélien de la Défense a ouvertement menacé de renvoyer le Liban «à l’âge de pierre» en cas de conflit direct avec le Hezbollah. Le numéro deux du parti chiite a quant à lui prévenu que l'organisation était prête à répondre militairement à l'État hébreu.

Le ministre israélien de la Défense ne mâche pas ses mots. Lors de son dernier jour à Washington ce 27 juin, Yoav Gallant a prévenu que l’armée israélienne était capable de ramener le Liban «à l’âge de pierre» en cas de guerre ouverte avec le Hezbollah. 

«Le Hezbollah comprend très bien que nous pouvons infliger d'énormes dégâts au Liban si une guerre est lancée», a-t-il déclaré à la presse dans la capitale des États-Unis. «Nous avons la capacité de ramener le Liban à l'âge de pierre, mais nous ne voulons pas le faire [...] Nous ne voulons pas d'une guerre», a-t-il ajouté, précisant que le gouvernement israélien «se préparait à tout scénario». 

Le numéro deux du Hezbollah Naïm Qassem lui a vertement répondu ce 27 juin : «Si Israël étend la guerre, nous l’étendrons, et s’il mène une guerre globale, nous mènerons une guerre globale sans reculer.» Le dirigeant de l'organisation pro-iranienne a ajouté que les objectifs du parti chiite étaient de «renverser les objectifs agressifs d’Israël et d’assurer la victoire et la protection de Gaza, de la Palestine et de la résistance là-bas». Il a également rappelé que les affrontements à la frontière libano-israélienne cesseraient uniquement si le conflit à Gaza prenait fin. 

«L'axe de la résistance» prêt à épauler le Hezbollah 

Au cours de sa visite aux États-Unis, Yoav Gallant a notamment rencontré son homologue américain Llyod Austin, lequel a déclaré le 26 juin qu'«une autre guerre entre Israël et le Hezbollah pourrait facilement devenir une guerre régionale, avec des conséquences désastreuses pour le Moyen-Orient».

Les deux ministres ont notamment discuté des efforts visant à «désamorcer les tensions le long de la frontière israélo-libanaise, à accroître l'aide humanitaire à Gaza et à s'unir contre les attaques iraniennes ou soutenues par l'Iran contre Israël et les activités déstabilisatrices dans tout le Moyen-Orient». 

Washington a dénoncé les «provocations» du Hezbollah depuis le 8 octobre qui, selon lui, «menacent d'entraîner les peuples israélien et libanais dans une guerre dont aucun des deux ne veut». «Une telle guerre serait catastrophique pour le Liban et dévastatrice pour les civils israéliens et libanais innocents», a déclaré le secrétaire de presse du Pentagone, le général de division de l'armée de l'air Pat Ryder, le 25 juin. Il a toutefois insisté sur le fait que la diplomatie était «le seul moyen de prévenir une nouvelle escalade des tensions dans la région». 

Les États-Unis ont tenté d'apaiser la situation à la frontière israélo-libanaise en envoyant leur émissaire Amos Hochstein. Malgré ses multiples déplacements dans la zone entre Tel-Aviv et Beyrouth, le ton est monté entre les deux ennemis frontaliers. D'un côté comme de l'autre, on semble se préparer à toute éventualité sur le front.

Face à cette situation, l’Iran «serait plus enclin à soutenir le Hezbollah», a déclaré selon des propos rapportés le 24 juin par AP le général de l’US Air Force Charles Q. Brown, président du Comité des chefs d'état-major interarmées américain. En effet, compte tenu des tensions grandissantes entre la milice chiite et l'armée israélienne depuis plusieurs semaines, ainsi que des menaces d'une guerre ouverte, le militaire américain a averti qu'en cas de conflit, les Iraniens accorderaient un soutien plus important au Hezbollah, «en particulier s’ils estimaient que le Hezbollah était sérieusement menacé».

Le général Brown a par ailleurs souligné la difficulté à repousser les roquettes tirées par le Hezbollah, malgré l'aide américaine. Le militaire a également évoqué les discussions continues avec les responsables israéliens sur l'impact d'opérations «sur nos forces dans les régions». 

Toujours en cas de conflit ouvert, les autres groupes de «l'axe de la résistance», piloté par Téhéran, se disent prêts à rejoindre le Liban pour combattre les forces israéliennes, rapporte un autre article de l'agence Associated Press le 23 juin.

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