Selon le Financial Times, les bombardements israéliens au Sud-Liban ont rendu la zone «inhabitable»

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Selon le Financial Times, les bombardements israéliens au Sud-Liban ont rendu la zone «inhabitable»© Rabih DAHER / AFP
Frappe israélienne au Sud-Liban le 26 juin.
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Une enquête du Financial Times, parue le 27 juin, explique que les bombardements israéliens au Sud-Liban ont dépeuplé la zone, en raison des nombreuses destructions et des incendies ravageurs. Un rapport de l'ONG Human Rights Watch a notamment pointé du doigt l'utilisation par Tsahal de phosphore blanc.

«Les bombardements aériens quasi quotidiens, les bombardements d’artillerie et le phosphore blanc chimique incendiaire ont rendu inhabitable une grande partie des cinq kilomètres au nord de la Ligne bleue», a rapporté ce 27 juin le Financial Times (FT) dans une enquête sur les raids israéliens et les dégâts causés au Sud-Liban. 

«Les attaques israéliennes ont détruit ou gravement endommagé des bâtiments et des infrastructures, des terres agricoles et des forêts, et ont également frappé des cibles militaires du Hezbollah», explique le FT. «Dans les villages et les villes dispersés le long de la frontière, certains quartiers entiers ont été rasés», ajoute-t-il. 

Les raids israéliens au Sud-Liban depuis le 8 octobre «ont laissé une bande de terre ressemblant à la "zone tampon" qu’Israël veut établir au Liban», reprend le journal britannique, tout en affirmant que la plupart des habitants ont fui la zone et que la majorité des bâtiments sont vides.

Le Financial Times a notamment pris l'exemple du village d'Aita al Chaab, à la frontière avec l'État hébreu. Le média précise que, dans cette localité libanaise, plus de 293 immeubles ou habitations ont été endommagés par les frappes israéliennes. Le maire de la ville, Mohammad Srour, a décrit «une destruction systématique», ajoutant : «Ils détruisent les infrastructures, pour qu’il soit impossible pour vous de revenir vivre ici.»

Human Rights Watch accuse Israël d'utiliser du phosphore blanc au Liban

De leur côté, les autorités israéliennes dénoncent aussi les frappes du Hezbollah sur leur territoire, et les incendies qui ont aussi été signalés de leur côté de la frontière, faisant planer une menace d'intervention terrestre pour permettre le retour des Israéliens déplacés qui seraient près de 200 000, selon les médias israéliens, depuis le mois d'octobre.

Quelque 95 000 Libanais ont dû quant à eux fuir les zones touchées par les bombardements. Selon le média Libanews en avril dernier, 800 hectares de terres agricoles avaient déjà été complètement ravagés, 340 000 animaux tués et environ 75% des agriculteurs avaient perdu leur dernière source de revenus. Cette situation a poussé le gouvernement libanais à qualifier le sud du pays de zone «en difficulté agricole».

«L'utilisation généralisée du phosphore blanc par Israël dans le sud du Liban met les civils en danger et contribue au déplacement de civils», avait également alerté Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié le 5 juin. 

Cette substance chimique «dispersée dans les obus d’artillerie, les bombes et les roquettes» s'enflamme au contact de l'oxygène, rappelle l'ONG. Au-delà des incendies ravageurs sur les zones d'habitation et les terrains agricoles, le phosphore blanc entraîne des souffrances «à vie». «Les effets les plus graves du phosphore blanc sont les effets cutanés, qui peuvent inclure des brûlures du deuxième et du troisième degré pouvant entraîner des brûlures nécrotiques profondes très importantes et de toute l'épaisseur», a précisé le docteur Tharwat Zahran, toxicologue médical et professeur adjoint de médecine d'urgence à l'Université américaine de Beyrouth, interrogé dans le rapport de l'ONG. 

Son utilisation est réglementée par le Protocole III de la Convention sur certaines armes classiques de l'ONU de 1983, auquel Israël n'a pas adhéré, contrairement au Liban. «Le Protocole III interdit l’utilisation d’armes incendiaires larguées par aéronef dans les "concentrations de civils" et limite l’utilisation licite d’armes incendiaires lancées depuis le sol dans les zones où il y a des concentrations de civils», explique HRW. Son utilisation au Liban ne répond pas par ailleurs à «l'obligation de prendre toutes les précautions possibles pour éviter de nuire aux civils».

Malgré les négociations diplomatiques et les déplacements de plusieurs émissaires occidentaux pour éviter un conflit au Liban, les craintes d'une guerre ouverte entre les deux ennemis frontaliers ne cessent d'augmenter. Dernièrement, les responsables des deux belligérants ont d'ailleurs averti qu'ils se tenaient prêts à toutes les éventualités.

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