De retour d'Ukraine, un volontaire britannique se suicide, sa mère accuse Truss d'avoir «du sang sur les mains»
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Un jeune britannique s'est donné la mort après avoir combattu en Ukraine. Selon sa mère, il est parti sur le front après avoir entendu l'ancienne ministre des affaires étrangères Liz Truss soutenir le départ de volontaires britanniques.
Harry Gregg, un homme de 25 ans originaire de Norfolk au Royaume-Uni, s’est suicidé par pendaison après son retour du pays en guerre en décembre dernier, ont rapporté le 10 mars les médias britanniques, citant l’enquête officielle.
Il aurait souffert de troubles de stress post-traumatique (TSTP). N'ayant pas fait partie de l'armée britannique, il n’aurait pas pu recevoir d’aide adaptée, selon sa mère citée par le Daily Mail. Celle-ci accuse Liz Truss d'avoir «du sang sur les mains».
En février 2022, cette dernière, qui occupait alors le poste de ministre des Affaires étrangères, avait déclaré à la télévision nationale qu’elle soutiendrait «totalement» les ressortissants britanniques qui iraient se battre pour l’Ukraine. Sa déclaration faisait suite à un précédent appel lancé par des responsables à Kiev aux volontaires étrangers pour qu’ils viennent se joindre à la bataille.
«Le peuple ukrainien se bat pour la liberté et la démocratie, pas seulement pour l’Ukraine mais pour toute l’Europe», avait-elle déclaré à l’époque, en ajoutant «si les gens veulent soutenir cette lutte, je soutiendrais leur décision.»
Ses commentaires étaient en désaccord avec la position du gouvernement, qui insistait que quiconque allait «combattre ou aider d’autres personnes engagées dans le conflit» pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires à son retour au Royaume-Uni.
Selon un récit de la mère de Gregg, cité par le Daily Mail, son fils, dont la seule expérience militaire avait été de six ans dans les Cadets de l’Armée depuis l’âge de 11 ans, a décidé de se rendre en Ukraine après avoir entendu les déclarations de Truss.
Abandonné par les autorités britanniques ?
«Il souffrait gravement de TSPT après avoir combattu sur les lignes de front en Ukraine. Il n’a malheureusement trouvé aucune aide pour traiter cela», aurait-t-elle ajouté dans une déposition au tribunal de comté, d’après les médias.
En juillet dernier, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a déclaré que les étrangers combattant du côté de Kiev, ainsi que les gouvernements nationaux dissimulant leur présence, devraient se rappeler que les mercenaires occidentaux sont des «cibles légitimes» de l’armée russe.
Plus de 5 800 mercenaires étrangers, principalement de Pologne, des États-Unis et du Royaume-Uni, ont été tués en Ukraine depuis que Moscou a commencé son opération militaire en février 2022, a déclaré le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en décembre dernier.
