La Douma vote une résolution dénonçant la présence de mercenaires français en Ukraine
La chambre basse du Parlement russe a lancé ce 24 janvier un appel à l'Assemblée nationale française, dénonçant l’implication de mercenaires français dans l'armée ukrainienne.
Réunis en séance plénière, les députés russes ont adopté ce 24 janvier un appel à l'Assemblée nationale française «au sujet des données confirmées par les autorités compétentes et les médias indépendants sur la participation de mercenaires français aux hostilités sur le territoire de l’Ukraine aux côtés du régime nazi de Kiev», indique le document.
«Il est regrettable que les autorités françaises, qui ont été autrefois avec notre pays l'un des initiateurs de la détente politico-militaire en Europe, prolongent avec leurs actions l'agonie du régime nazi de Kiev», stipule encore le texte, publié sur le site de la Douma.
L’examen d’une telle résolution avait été annoncé par le président de la chambre basse du Parlement russe, Viatcheslav Volodine, sur sa chaine Telegram, soulignant qu’«en France, l'activité mercenaire est interdite par la loi». Le dépôt du texte, pour examen ce 24 janvier, avait été annoncé le 22 janvier à l’agence TASS par Léonid Sloutsky, président de la commission des affaires internationales de la Douma.
Pas de «mercenaires» français en Ukraine, selon le Quai d’Orsay
Le ministère russe de la Défense avait annoncé le 17 janvier avoir effectué une frappe de précision à Kharkov, «sur un point de déploiement temporaire de combattants étrangers» dont «le noyau était constitué de mercenaires français». Frappe qui, selon l’armée russe, aurait fait «plus de 60 morts et 20 blessés».
Des affirmations russes rejetées par Paris. La France «n'a pas de "mercenaires" ni en Ukraine ni ailleurs, contrairement à d'autres», avait nié le Quai d’Orsay le 18 janvier, déclarant qu’il s’agissait «d'une nouvelle manipulation grossière russe». Une ligne de Défense reprise par le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, dans un entretien au Parisien paru le 21 janvier, réfutant la présence de mercenaires français combattant en Ukraine.
Lecornu ne s’imagine pas interdire aux Français de combattre en Ukraine
«Vous avez des citoyens français, civils, qui sont partis combattre sous un uniforme ukrainien, on n’a pas à leur interdire, on est encore une démocratie», avait néanmoins déclaré le 19 janvier sur LCI le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu. «Ces gens n’ont pas de lien avec les forces armées françaises», avait insisté le ministre, visiblement peu au fait du droit pénal français.