Gaza menacée de famine, alors que la guerre a déjà fait près de 30 000 morts

- Avec AFP

Gaza menacée de famine, alors que la guerre a déjà fait près de 30 000 morts Source: AFP
Enfants palestiniens à Rafah, dans la bande de Gaza, le 27 février 2024.
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L'armée israélienne a de nouveau bombardé ce 28 février la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le Hamas a fait près de 30 000 morts et menace la population de famine, alors que les pays médiateurs espèrent arracher une trêve avant le ramadan.

Après bientôt cinq mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, les États-Unis et le Qatar espèrent obtenir une trêve avant le début du ramadan, qui commence le soir du 10 ou le 11 mars, permettant la libération d'une partie des 130 otages détenus à Gaza.

Mais cette guerre, qui a transformé Gaza en «zone de mort», selon l'ONU, est déjà, et de très loin, la plus meurtrière des cinq conflits qui ont opposé Israël au Hamas.

À travers le territoire assiégé par Israël, les civils sont pris au quotidien dans les combats et les bombardements, qui n'ont épargné aucune zone, dévasté des quartiers entiers et forcé de nombreuses familles à fuir.

L'ONU estime que 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide humanitaire.

«Si rien ne change, une famine est imminente dans le nord de Gaza», a déclaré devant le Conseil de sécurité de l'ONU Carl Skau, le directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM).

Pendant la nuit du 27 au 28 février, des bombardements israéliens ont de nouveau visé Zeitun, dans le nord, où des combats de rue ont aussi été signalés, ainsi que Khan Younès et Rafah, dans le sud, selon un journaliste de l'AFP présent dans la bande de Gaza. 

Les frappes ont fait 91 morts à travers le territoire, selon le ministère de la Santé du Hamas.

L'armée continue à mener des opérations terrestres contre le Hamas à Khan Younès, une ville transformée en champ de ruines, et prépare une offensive contre Rafah, à quelques kilomètres plus au sud, où sont massés près d'un million et demi de Palestiniens, selon l'ONU, pour la plupart des déplacés, piégés dans un périmètre exigu contre la frontière fermée avec l'Égypte.

Malgré de multiples mises en garde internationales, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a promis de lancer une offensive sur cette ville qui est, selon lui, le «dernier bastion» du Hamas, afin d'éliminer définitivement le mouvement islamiste. Il a affirmé qu'une trêve ne ferait que «retarder» cette offensive.

Washington négocie un cessez-le-feu... mais fournit des armes à Israël

Les discussions portent sur une pause des combats de six semaines, durant laquelle un otage, parmi des femmes, mineurs et personnes âgées malades, serait échangé chaque jour contre dix Palestiniens détenus par Israël, selon une source proche du Hamas.

Le mouvement islamiste réclame également une augmentation de l'aide humanitaire entrant à Gaza. 

Le président américain Joe Biden a évoqué le 26 février «un accord des Israéliens selon lequel ils ne s'engageraient pas dans des opérations durant le ramadan» afin de «faire sortir tous les otages».

«J'ai espoir que d'ici [le 4 mars], nous aurons un cessez-le-feu», a-t-il déclaré, en soulignant que ce n'était «pas encore fait», interrogé par des journalistes alors qu’il dégustait avec nonchalance une glace.

Les responsables de la Maison Blanche affichent une gêne croissante face à la politique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et sa conduite de la guerre à Gaza. Les États-Unis continuent cependant de livrer quantité d'armes à Israël, tout en négociant une seconde trêve. Joe Biden a demandé au Congrès des milliards de dollars d'aide militaire supplémentaire pour Israël, et son gouvernement a opposé son veto à l'ONU à plusieurs résolutions appelant au cessez-le-feu.

Le Qatar dénonce un «génocide du peuple palestinien»

L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, dont le pays est au cœur des efforts de médiation, a réitéré le 27 février à Paris sa volonté d'arriver « très rapidement à un cessez-le-feu ». Il a dénoncé un «génocide du peuple palestinien», avec des «déplacements forcés» et des «bombardements sauvages».

La guerre a éclaté le 7 octobre quand des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque sans précédent dans le sud d'Israël, qui a causé la mort d'au moins 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

Durant l'attaque, quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées dans la bande Gaza. Selon Israël, 130 y sont encore retenues, dont 31 seraient mortes, après la libération de 105 otages et de 240 prisonniers palestiniens lors d'une première trêve en novembre.

En représailles, Israël a juré d'anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu'il considère, de même que les États-Unis et l'Union européenne, comme une organisation terroriste.

L'offensive israélienne a déjà fait 29 878 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère palestinien de la Santé.

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