Lors d'un congrès, plusieurs ministres israéliens réclament le retour de la colonisation à Gaza

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Lors d'un congrès, plusieurs ministres israéliens réclament le retour de la colonisation à Gaza© Menahem KAHANA / AFP
Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir inspecte les fusils d'assaut automatiques M5 remis aux volontaires de la nouvelle unité de la garde civile le 27 octobre 2023 (image d'illustration).
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Lors d'une conférence sur le retour de la colonisation à Gaza, le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a prôné le contrôle du territoire gazaoui et le départ «volontaire» des Palestiniens. Le ministre des Finances a lui exigé la réimplantation des colonies.

Des images qui ont fait le tour du monde. Des ministres israéliens de l'actuel gouvernement de Benjamin Netanyahou, ainsi que 15 députés de la coalition, ont dansé le 29 janvier après avoir organisé un congrès sur le retour de la colonisation à Gaza. 

Au Centre international des congrès de Jérusalem et devant plusieurs milliers de sympathisants de la droite israélienne, les organisateurs ont prôné les implantations juives israéliennes au cœur de la bande de Gaza tout en encourageant l'émigration de la population palestinienne après la fin de la guerre contre le Hamas.

Parmi les représentants du gouvernement Netanyahou, il y avait le ministre de la Sécurité nationale d’Israël Itamar Ben Gvir. Habitué aux phrases chocs, il a déclaré lors de sa prise de parole : «Il est temps de retourner au Gush Katif et au nord de la Samarie.»

«Monsieur le Premier ministre, le rôle d'un dirigeant courageux est de prendre des décisions courageuses», a-t-il ajouté, en référence à la colonisation de l'enclave gazaouie qui a pris fin en 2005, comme le rapporte le média I24. 

«Sans implantation, il n'y a pas de sécurité»

Le ministre a également insisté sur le fait que la guerre devait continuer. «La retraite amène la guerre et si nous ne voulons plus de 7 octobre, nous devons rentrer chez nous, contrôler le territoire et encourager» le départ «volontaire» des Gazaouis, a-t-il poursuivi, toujours selon la même source.

Même son de cloche du côté du ministre des Finances Bezalel Smotrich. «Sans implantation, il n'y a pas de sécurité. Et sans sécurité aux frontières d'Israël, il n'y a pas de sécurité dans aucune partie d'Israël», a affirmé l'autre figure de la droite radicale israélienne.

S'en sont suivies des scènes de liesse et de danses avec des slogans comme «Les accords d’Oslo sont morts, le peuple d’Israël vit» et des banderoles indiquant «Seul un transfert [des Palestiniens de Gaza] apportera la paix». 

L'exécutif israélien évoque ouvertement des incitations au départ

La question du déplacement des populations gazaouies est souvent abordée par les dirigeants israéliens. Selon The Times of Israël, les renseignements israéliens auraient soumis dès le mois d'octobre un plan pour transférer les populations dans le Sinaï.

De surcroît, selon Zman Israel le 4 janvier, Israël négocierait avec le Tchad et le Rwanda mais aussi le Congo pour permettre l'accueil de quelques milliers de réfugiés volontaires de Gaza. Ces rumeurs ont toutefois été rapidement démenties par les pays concernés.

Le 1er janvier, Benjamin Netanyahou évoquait lors d'une réunion du Likoud qu’il entendait faciliter la migration volontaire des Gazaouis vers d’autres pays. «Notre problème est de trouver des pays prêts à les accueillir, nous y travaillons», a-t-il déclaré, encore selon le Times of Israël. Le 31 décembre, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich préconisait le retour de colons juifs à Gaza et l'«encouragement» de la population de Gaza à émigrer vers d'autres pays. 

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