La Cour internationale de justice estime qu'Israël doit «empêcher toute incitation possible» au génocide
- Avec AFP
Le 26 janvier, la Cour internationale de justice, organe judiciaire principal des Nations unies, a jugé que l'État hébreu devait permettre l'accès à l'aide humanitaire à Gaza et «empêcher toute incitation possible» au génocide.
Israël doit prendre «des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture des services de base et de l'aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent pour faire face aux conditions de vie défavorables auxquelles sont confrontés les Palestiniens», a statué la Cour internationale de justice (CIJ) ce 26 janvier.
La plus haute juridiction de l'ONU a aussi déclaré qu'Israël devait empêcher toute incitation possible au «génocide», rendant une décision historique dans une affaire qui a attiré l'attention du monde entier.
Israël doit prendre «toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l'incitation directe et publique à commettre le génocide», a affirmé la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.
Une «victoire décisive pour l'État de droit international», selon l'Afrique du Sud
L'Afrique du Sud a salué une «victoire décisive pour l'État de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien», à l'issue de l'audience de la CIJ à La Haye.
Le ministère des Affaires étrangères, dans son communiqué, estime que la Cour «a déterminé que les actions d'Israël à Gaza sont plausiblement génocidaires et a indiqué des mesures provisoires sur cette base», la remerciant «pour sa décision rapide».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a quant à lui jugé «scandaleuses» les accusations de «génocide» à Gaza. Israël a souligné lors des audiences qu'il agissait en état de légitime défense après l'attaque du Hamas du 7 octobre et qu'il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger les civils.
La procédure a été intentée par l'Afrique du Sud, qui affirme qu'Israël viole la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, établie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de l'Holocauste.