Une étude affirme que 81% des individus en lien avec Daesh aux USA sont des citoyens américains
Alors que de nombreux politiciens US voudraient suspendre l'accueil des réfugiés syriens et irakiens par crainte d'une recrudescence du terrorisme, une étude montre que la majorité des personnes inculpées pour lien avec Daesh sont des Américains.
Selon des chiffres récemment publiés par le Centre pour la sécurité nationale de l’université de Fordham, seules trois personnes sur 68 (soit 4,4%) soupçonnées d’être en relation avec des membres de l’Etat islamique sont des demandeurs d’asile. Aucun des suspects n’est passé par la Syrie.
55 individus (80,9%) sont en revanche des citoyens américains, parmi lesquels 44 sont nés sur le territoire national. Quant aux autres, six proviennent de Bosnie, quatre d’Ouzbékistan, trois de Somalie et deux du Soudan.
D'où tweetent les supporters de #daesh#isis ? Via @manuescribe#ParisAttacks#djihadisme (usa??) pic.twitter.com/UNdOXhxfT3
— RedAlert (@vertmifuge) 16 Novembre 2015
Sur l’ensemble des gens poursuivis aux Etats-Unis pour des liens qu'ils entretiendraient avec l'organisation terroriste Daesh, on dénombre 10 femmes et 58 hommes. Avec 26 ans, la moyenne d’âge est, elle, relativement jeune, d'autant plus qu'un tiers des personnes ont moins de 21 ans.
Selon la directrice du centre qui a mené l’enquête, Karen Greenberg, les différents jugements prononcés semblent plutôt accréditer la thèse de jeunes gens en manque de «distraction» plutôt que de terroristes purs et durs posant une menace sévère à la sécurité nationale.
Alors que les Etats-Unis prévoyaient, pour l'année 2016, l’accueil de quelques 30 000 réfugiés venant de Syrie, de nombreux politiciens évoquaient un risque terroriste.
Le 19 novembre, la Chambre des Représentants des Etats-Unis a voté une loi qui accroît les procédures de vérifications concernant les réfugiés qui rentrent sur le territoire. Avant d’être adoptée définitivement, la mesure devra passer par le vote du Sénat, puis obtenir l'aval de la Maison Blanche, qui a d’ores et déjà fait savoir que le président mettrait son véto.