Le Conseil de sécurité de l’ONU met Daesh au ban de la communauté internationale
Les 15 membres du Conseil de Sécurité de l’ONU a adopté à l'unanimité une résolution proposée par la France pour lutter contre «une menace mondiale sans précédente pour la paix internationale et la sécurité».
La résolution «demande aux Etats qui en sont capables de prendre toutes les mesures nécessaires, en conformité avec le droit international, et en particulier avec la charte de l'ONU, sur les territoires contrôlés par Daesh en Syrie et en Irak». Car Daesh«constitue une menace globale et sans précédent pour la paix internationale et la sécurité», peut-on lire dans ce texte qui a fait l’unanimité.
Adopting resolution, #UNSC calls for eradicating ISIL safe havens in #Syria & #Iraqhttps://t.co/0ikwwE7kTcpic.twitter.com/8ApvDFHrCu
— UN News Centre (@UN_News_Centre) 20 Novembre 2015
La résolution adoptée souligne également la nécessité de coordonner les actions militaires entre les gouvernements de tous les Etats qui ont entamé des opérations anti-terroriste. Néanmoins, la résolutions ne donne à personne l’autorisation légitime d’agir militairement contre Daesh car il n’y a pas de référence à l'article 7 de la charte de l'ONU qui autorise l'emploi de la force. Mais grâce à son adoption, les pays ont reçu un soutien politique important pour leurs opérations militaires.
La Russie a déjà demandé plusieurs fois de couper les sources de financement du terrorisme. Lors du sommet du G20, le 16 novembre à Antalya en Turquie, le président russe Vladimir Poutine a même dévoilé que Daesh recevait de l’argent des 40 pays, dont certains membres du G20.
#Poutine : #Daesh est financé par 40 pays, y compris par des pays-membres du #G20https://t.co/pjMt4Agu7dpic.twitter.com/Jw3fxPRb8S
— RT France (@RTenfrancais) 16 Novembre 2015
L’ambassadeur syrien auprès de l’ONU, Bashar Ja’afari, a remarqué juste avant le vote de la résolution condamnant Daesh proposée par la France qu’on aurait dû l’adopter il y a longtemps. «Bienvenue à tous ceux et à toutes celles qui se sont finalement réveillés et qui ont joint le club de la lutte contre les terroristes», a-t-il précisé.
Entretemps, la Russie continue à travailler sur un projet de résolution qui propose d’organiser des campagnes internationales pour combattre Daesh. Le texte adopté hier est une version renouvelée d’un document présenté le 30 septembre.
L’ambassadeur russe à l’ONU, Vitaliï Tchourkine, a précisé que la myopie de certains membres du Conseil de sécurité avait empêché l’adoption du projet de résolution russe sur la lutte contre le terrorisme.
«Nous sommes persuadés que les essais de certains membres du Conseil de sécurité de l’ONU de bloquer notre travail sur le projet est une myopie politique. On peut lutter contre les terroristes avec une main et jouer avec eux avec l’autre», a souligné Vitaliï Tchourkine.
Après le vote, l’ambassadeur russe à l’ONU a déclaré que la délégation française avait inclus «des corrections importantes faites par la Russie» et ajouté que maintenant, le monde devait se mettre à faire des «pas concrets».