Haut-Karabagh : l’avenir de la force de maintien de la paix se décidera avec Bakou, selon le Kremlin
La Russie décidera avec l'Azerbaïdjan de l'avenir de sa mission de maintien de la paix dans le Haut-Karabagh, a indiqué le Kremlin, après la victoire éclair de Bakou dans ce territoire disputé où Moscou avait déployé des forces depuis 2020.
«La mission se trouvant désormais sur le territoire azerbaïdjanais, ce point fera l'objet de discussions avec la partie azerbaïdjanaise», a déclaré ce 29 septembre le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes sur l'avenir de ce contingent.
La veille, dans un décret, le dirigeant du Haut-Karabagh Samvel Shahramanian a annoncé la dissolution «de toutes les institutions gouvernementales et organisations [...] d'ici le 1er janvier 2024». En conséquence, «la République du Haut-Karabagh (Artsakh) cesse son existence».
Tensions entre Erevan et Moscou
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, contesté dans son pays pour avoir abandonné la région, a reproché à la Russie de ne pas avoir empêché l'offensive de l'Azerbaïdjan.
Moscou, de son côté, a indiqué que le cessez-le-feu avait été obtenu par les forces de maintien de la paix russes dès le 20 septembre, 24 heures après le début de l'offensive éclair des troupes azerbaïdjanaises. Le Kremlin rapporte de surcroît avoir demandé à Bakou de respecter les droits et la sécurité de la population arménienne du Karabagh.
La diplomatie russe a par ailleurs reproché le 25 septembre à Nikol Pachinian de «tenter de se dégager de la responsabilité des échecs de la politique intérieure et étrangère, en rejetant la faute sur Moscou», dans une déclaration fustigeant des «attaques inacceptables contre la Russie».