Journée de l'Afrique : Vladimir Poutine salue la fin du colonialisme
Le président russe a adressé ses vœux aux dirigeants africains à l'occasion des 60 ans de l'Organisation de l'unité africaine, deux mois avant le sommet Russie-Afrique prévu à Saint-Pétersbourg du 26 au 29 juillet.
«Veuillez accepter mes vœux les plus sincères à l'occasion de la Journée de l'Afrique», a déclaré Vladimir Poutine lors du 60e anniversaire de la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), le 25 mai 1963 à Addis-Abeba. Une fête devenue, selon le président russe, un «symbole de la victoire des peuples» du continent africain «sur le colonialisme» et du «désir de liberté, de paix et de prospérité».
Avec l'Union africaine qui lui a succédé en 2002, il a été «possible de mettre en place des mécanismes collectifs de règlement des crises locales et de lancer des processus d'intégration régionale de différentes sortes», toujours selon Vladimir Poutine. Un effort synonyme de «développement socio-économique de l'Afrique» et de sa plus grande «influence sur la scène internationale ».
Le deuxième sommet Russie-Afrique en ligne de mire
La Fédération de Russie compte aujourd'hui sur les liens tissés par l'Union soviétique, qui a toujours soutenu les pays africains dans leur lutte pour l'indépendance, contribuant à leur développement. Des conseillers militaires soviétiques y sont intervenus et des formateurs militaires ont travaillé en Angola, en Ethiopie, en Egypte et au Mozambique notamment. En outre, l'Union soviétique a beaucoup usé de son influence pour que soit adoptée en 1960 la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, connue aussi comme la résolution 1514 de l'Assemblée générale des Nations unies.
Vladimir Poutine s'est dit confiant dans la réussite du deuxième sommet prévu en juillet 2023 à Saint-Pétersbourg : «Je suis certain qu'il permettra d'élargir notre coopération de manière constructive, dans les domaines de la politique, du commerce, des échanges techniques ou culturels.»
Un premier sommet Russie-Afrique de 2019 avait permis de renouer des liens entre la Russie et ses partenaires africains. L'ambassadeur russe aux Etats-Unis, Anatoli Antonov, a néanmoins noté que ce sommet se préparait «dans un contexte géopolitique complexe, à un moment de changements politiques et économiques radicaux se produisant à l'échelle mondiale».
Depuis ces dernières années, la Russie et l'Afrique ont engagé un processus de rapprochement. En particulier, les pays africains ont été moins catégoriques que les grandes puissances occidentales face à la guerre en Ukraine. Des pays comme le Sénégal et l'Afrique du Sud se sont ainsi abstenus à l'ONU lors du vote d'une résolution condamnant l'action de la Russie.