La Maison Blanche soutient «le droit de manifester pacifiquement» en France «comme partout ailleurs»

La Maison Blanche soutient «le droit de manifester pacifiquement» en France «comme partout ailleurs»© Susan Walsh Source: AP
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, lors d'une conférence de presse le 20 mars (image d'illustration).
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Un porte-parole de l'administration Biden, sans se prononcer directement sur les violences policières pointées du doigt par une série d'ONG et de manifestants, a déclaré que les Etats-Unis défendaient ce droit, en France «comme partout ailleurs».

Interrogé sur les accusations de dérives dans le maintien de l’ordre et sur les violences policières en France le 30 mars, John Kirby, porte-parole de la Maison Blanche, a affirmé que les Etats-Unis «soutiennent le droit de manifester pacifiquement là-bas comme partout ailleurs».

«Tout cela commence seulement à être connu», a-t-il répondu à une question sur les critiques exprimées par certaines organisations telles que le Conseil de l'Europe, disant ne pas disposer de tous les éléments permettant d’apprécier la situation. Si la formule est relativement brève, plusieurs observateurs ont noté le fait que la Maison Blanche a accepté de commenter la situation politique intérieure de la France, alors qu’elle aurait pu se contenter de botter en touche. Le commentaire a pu susciter la surprise, par exemple celle du journaliste David Dufresne, spécialisé sur cette thématique des violences policières. «J'avoue, je l'avais pas vu venir celle-là», a-t-il réagi sur Twitter, y voyant cependant un progrès.

«Même la Maison Blanche commence à s'inquiéter du droit de manifester en France», a également commenté l'eurodéputée insoumise Manon Aubry, ajoutant : «Après le Conseil de l'Europe, le rapporteur spécial des Nations unies, Macron fait honte à la France dans le monde entier !»

Interrogé sur Europe 1 à propos de ce commentaire de Washington et des risques de détérioration de l'image de la France à l'étranger, le ministre du Travail Olivier Dussopt s'est contenté d'indiquer qu'il «ne répondrait pas à la Maison Blanche», avant de réaffirmer son soutien aux forces de l'ordre face aux «casseurs».

Des alertes en série sur le maintien de l'ordre en France

«Les actes de violence sporadiques de certains manifestants ou d'autres actes répréhensibles commis par d'autres personnes au cours d'une manifestation ne sauraient justifier l'usage excessif de la force par les agents de l'Etat», avait récemment alerté la Commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatović. S’y sont ajoutées des condamnations expresses des dérives du maintien de l'ordre, venant du Défenseur des droits Claire Hédon, des ONG Human Rights Watch et Amnesty International, ou encore de Reporters sans frontières, qui a condamné des violences commises sur des journalistes.

La question de la réponse des forces de l'ordre s'est également posée suite à des violences survenues le week-end dernier lors d'une mobilisation contre les «mégabassines», ces systèmes de retenue d'eau controversés, dans les Deux-Sèvres. Lors d’un déplacement sous tension dans les Hautes-Alpes, Emmanuel Macron a estimé, le 30 mars également, que les milliers de manifestants étaient «simplement venus pour faire la guerre». «Chez certains, une forme d'habitude de la violence s'installe, il faut la combattre avec beaucoup de fermeté», a-t-il affirmé, réitérant son soutien aux forces de l’ordre qui ont eu à déplorer une cinquantaine de blessés dans leurs rangs après les affrontements de Sainte-Soline.

La Ligue des droits de l'Homme a quant à elle dénoncé «un usage immodéré» de la force et les organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline ont dénombré 200 blessés, dont une personne éborgnée et deux dans le coma. Dans un entretien au Monde le 30 mars, Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement et ancien rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’Homme, a qualifié la réponse des forces de l’ordre «largement disproportionnée» et annoncé que l’ONU n’allait «pas tarder à réagir de manière plus officielle à la situation française».

Une série de rassemblements en soutien aux manifestants blessés, visant aussi à dénoncer les violences policières, se sont tenus à proximité des préfectures dans la soirée du 30 mars, à l'appel du collectif écologiste des «Soulèvements de la Terre» que Gérald Darmanin entend dissoudre. Plusieurs interdictions de manifester avaient à nouveau été édictées par le ministère de l'Intérieur, les rassemblements ayant été suivis de manifestations spontanées dans plusieurs grandes villes, dont Paris, Lyon et Bordeaux, avec un nouveau lot d'affrontements et d'interpellations.

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